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Etude génétique par séquençage haut-débit d’une cohorte française de jeunes patients atteints de glaucome congénital

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Orateurs :
Dr Margaux RAMSKI
Auteurs :
Dr Margaux RAMSKI
Jean-Francois Rouland
Claire-Marie Dhaenens
Daniele Denis
Pascal Dureau
Angelique Caignard
Dr Jean Francois KOROBELNIK
Dr Philippe DENIS
Guylène Le Meur 1
Isabelle Larré
Solange Milazzo
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Résumé

Introduction

Le glaucome congénital primitif isolé (GCPI) est une pathologie oculaire rare mais potentiellement cécitante, survenant dans les premières semaines de vie, secondaire à une anomalie développementale de l’angle irido cornéen. Peu de gènes en cause ont été identifiés à ce jour, CYP1B1 étant le plus fréquent.

Patients et Methodes

Une étude prospective sur une population quasi exhaustive des cas incidents en France a été initiée à Lille depuis avril 2013, dans le cadre d’un Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (PHRC-N). Afin de réaliser le génotypage des patients atteints de glaucome congénital, un panel d’essai comprenant 150 gènes candidats a été élaboré. A ce jour, 66 patients inclus dans le PHRC ont été génotypés par notre méthode de séquençage haut débit.

Résultats

Sur les 66 patients inclus, 63 ont été analysés avec succès et 28 ont un résultat génétique positif (44%). Parmi eux, 15 patients (24%) sont confirmés génétiquement et 13 autres (21%) sont considérés partiellement ou potentiellement élucidés. Dans ces deux groupes, les gènes les plus représentés pour le GCPI sont CYP1B1 et ABCB6. Les autres gènes impliqués dans la genèse des glaucomes congénitaux sont : ADAMTSL4, ASB10, B3GALTL, COL18A1, CRYGC, TRPM3 et WDR36. D’autres phénotypes ont été résolus génétiquement, de type Axenfeld-Rieger, aniridie, mégalocornée, sclérocornée et deux cas de glaucomes congénitaux syndromiques.

Discussion

La taille de notre cohorte et le grand nombre de gènes analysés dans notre panel d’essai sont les atouts majeurs de notre étude. Nos résultats confirment l’idée d’une entité génétique commune pour l’ensemble des glaucomes congénitaux, qu’ils soient primitifs ou secondaires, en lien avec un défaut des gènes de développement.

Conclusion

Notre étude a permis d'identifier de nouveaux variants et de nouveaux gènes en lien avec les glaucomes congénitaux. Elle a aussi permis d'écarter certains gènes candidats discutés dans la littérature. D’autres enfants inclus dans le protocole sont en cours de séquençage. Au décours, une adaptation secondaire du panel de gènes permettra d’offrir à l’avenir et en dehors du PHRC, une analyse génétique à Lille pour les patients atteints de glaucome congénital. Le diagnostic génétique permettra une prise en charge médicale optimale pour ces patients et leur famille.