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Evaluation des pratiques de prise en charge des fractures du plancher d’orbite en France, place de l'examen ophtalmologique péri-opératoire : Résultats d'une enquête nationale en ligne (2020)

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Orateurs :
Dr Audrey CROZET
Auteurs :
Dr Audrey CROZET
Pierre Corre
Bertrand Vabres
Pierre Lebranchu 1
Hélios Bertin
Tags :
Résumé

Introduction

La prise en charge des fractures isolées du plancher orbitaire est mal codifiée et varie en fonction des centres et des spécialités chirurgicales. L’objectif de notre enquête était d’évaluer les habitudes des chirurgiens dans la prise en charge de ces fractures en particulier en ce qui concerne les matériaux utilisés et de les comparer à l’analyse de la littérature internationale.

Patients et Methodes

Un questionnaire en ligne hébergé sur la plateforme Sphinx (CHU de Nantes) a été envoyé aux centres publics et privés prenant en charge les fractures orbitaires (données de l’Assurance maladie). Les questions étaient organisées sous la forme de questionnaire à choix multiples.

Résultats

Nous avons obtenu 62 réponses (taux de réponse d’environ 50%), principalement de la part de chirurgiens maxillo-faciaux (68,8%) et ophtalmologistes (27,1%). La majorité (13%) des centres interrogés opérait entre 11 et 20 fractures du plancher d’orbite par an. Un examen ophtalmologique complet préopératoire était demandé par 70% des équipes. Celui-ci était généralement réalisé entre le 3ème et 7ème jour post-traumatique (68,3%). Un scanner pré-opératoire était presque toujours demandé (97 ,7%), alors qu’une imagerie post-opératoire était plus rarement (19,5%) réalisée. Les  fractures isolées du plancher d’orbite étaient opérées entre le 7ème et 15ème jour post-traumatique (54,8%), en dehors des situations urgentes. La voie d’abord utilisée était transconjonctivale (53,5%), ou sous-ciliaire (38,1%). Pour la plupart des équipes (90%) le choix du matériau de reconstruction dépendait de la taille de la fracture allant du PDS 0,25 pour les plus petites fractures (73%) à la grille titane conformable pour les défauts plus larges (40,5% des cas). Une évaluation ophtalmologique complète post-opératoire était demandée de façon systématique à 1 mois (24,4%) ou bien uniquement en cas de trouble oculomoteur persistant après 1 mois (34,1%).

Au cours de cette présentation orale, nous ferons le choix de ne présenter que les résultats concernant le bilan ophtalmologique pré et post-opératoire au cours de la prise en charge des fractures orbitaires ; en mettant en exergue l’importance de la coopération inter-spécialité et d’un circuit dédié lorsque ce n’est pas l’ophtalmologiste qui est en charge de la prise en charge chirurgicale de ce genre de fracture.

Discussion

En cours de rédaction :

-comparaison des pratiques de reconstruction des fractures du plancher d'orbite selon les spécialités chirurgicales en France (CMF, OPH, ORL, plasticiens)

-analyse de la littérature internationale : comparaison des pratiques de reconstruction des fractures du plancher d'orbite selon les pays (évaluations similaires réalisées dans 5 pays)

Conclusion

Les pratiques françaises de prise en charge des fractures du plancher d’orbite sont globalement homogènes entre les différentes spécialités chirurgicales en ce qui concerne le délai opératoire, l’indication chirurgicale et l’utilisation des matériaux de reconstruction. En revanche, l’examen ophtalmologique pré-opératoire d’une fracture orbitaire est loin d’être standardisé. Une évaluation ophtalmologique plus rigoureuse dans certaines situations pourrait permettre de mieux poser une indication chirurgicale, éviter certaines complications voire limiter des séquelles. Une coopération et communication inter-spécialités nous parait être un prérequis indispensable à une bonne prise en charge des fractures orbitaires.