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Facteurs prédictifs d’échec ou de succès de greffe d’UT-DSAEK préparées en banque multi-tissus

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Orateurs :
Dr Florian BODENES
Auteurs :
Dr Florian BODENES
Isabelle Orignac
Marc Baud'huin
Bertrand Vabres
Yannic Eude
Tags :
Résumé

Introduction

Les principaux facteurs de risque d’échec de greffe de cornée sont bien connus dans la littérature : néovaisseaux stromaux profonds, échec d’une précédente greffe, infection par HSV. Cependant, peu d’études se sont intéressées aux facteurs prédictifs d’échec prévisible selon les caractéristiques de la cornée du donneur.

Patients et Methodes

Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique au CHU de Nantes, à partir de l’analyse des greffons cornéens prélevés sur donneur, rechercher des facteurs prédictifs d’échec ou de réussite de greffe à 1 an dans le cadre d’UT-DSAEK préparés en banque multi-tissus entre mai 2016 et octobre 2018. Les données analysées étaient : l’âge du donneur l’année de greffe, le type de prélèvement (PMO, décédé, cœur arrêté Maastricht), le nombre de jour entre date de prélèvement et date de greffe, la densité endothéliale, la perte cellulaire endothéliale pré-greffe (comparaison mesure 1 et mesure 2). Nous avons également comparés les années de réalisation de la greffe, les causes de greffe, la réalisation d’une chirurgie combinée, d’une regreffe précoce (dans les 12 mois) d’un rebubbling et d’un repositionnement du greffon, la présence d’une hypertonie oculaire. Le critère de jugement principal était le succès ou l’échec à 12 mois de la greffe

Résultats

Parmi les 105 greffons inclus, on retrouvait 97 succès et 8 échecs à 4 mois et 93 succès et 12 échecs à 12 mois. Les taux d’échec étaient plus importants en 2016 par rapport à 2017 et 2018 (non significatifs). Les prélèvements de cornée sur cœur arrêté Maastricht 2 et 3 étaient ceux avec le plus d’échec (non significatifs). Un âge de donneur jeune, une durée plus longue avant la greffe, une densité endothéliale élevée et une perte endothéliale pré-greffe faible étaient associés au succès de la greffe. Parmi les trois causes de greffe retenues, la regreffe endothéliale pour dystrophie de Fuchs était l’étiologie avec le plus fort taux d’échec, suivi par la décompensation post-chirurgicale puis la dystrophie de Fuchs. On ne retrouvait pas plus d’échec lors des chirurgies combinées. Le rebubbling n’était pas un facteur d’échec et le repositionnement du greffon était retrouvé uniquement dans des greffes à succès. L’hypertonie oculaire était un facteur d’échec mais non significatif. Une regreffe précoce (moins de 12 mois) était le plus grand facteur de risque d’échec avec un risque relatif de 4.80 à M4 (p = 0.0001) et 4.60 à M12 (p = 0.0005). Un antécédent de greffe était également un facteur de risque d’échec (non significatif).

Discussion

Dans notre échantillon, aucune valeur n’a permis d’émettre de manière statistiquement significative des caractéristiques de la cornée du donneur imputable à un échec ou une réussite de greffe de cornée endothéliale préparée en banque multi-tissu. Cependant, les antécédents généraux des donneurs n’ont pas pu être obtenus.

Conclusion

Cette étude avait pour but de rechercher des facteurs prédictifs d’échec ou de réussite de greffe. La regreffe précoce dans les 12 mois était le seul facteur significatif lié à l’échec de la greffe. Cependant, la faible incidence des échecs de greffe en limite l’interprétation.