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La fasciite nécrosante est une infection grave de la peau et des tissus sous cutanés profonds dont la localisation palpébrale est rarement rapportée. Les germes les plus souvent incriminés sont le streptocoque du groupe A et le staphylocoque aureus, rarement les bacilles gram négatifs.
Décrire les particularités cliniques, thérapeutiques et évolutives d’une fasciite nécrosante à BGN chez une patiente diabétique
Il s’agit d’une patiente âgée de 45 ans qui s’est présentée aux urgences ophtalmologique pour un œdème orbito-palpébrale gauche évoluant depuis 5 jours dans un contexte fébrile. Chez qui l’interrogatoire retrouve la notion d’extraction dentaire 20 jours avant l’apparition de la symptomatologie.
L’examen initial a montré un œdème très important de la paupière supérieure gauche associé à une plage de nécrose avec une ouverture du globe impossible. La tomodensitométrie du massif facial a confirmé la présence d’une infiltration des parties molles palpébrales gauche avec individualisation d’une collection périostée le tout associé à une exophtalmie grade II. Un bilan préopératoire de routine a été réalisé objectivant un déséquilibre glycémique avec une glycémie à jeun 1.83g/l.
Un drainage de la collection ainsi qu’un débridement chirurgical des tissus nécrotiques avec prélèvement du pus ont été réalisés. L’examen microbiologique des prélèvements a conclu à une infection à Klebsiella pneumoniae et la patiente a été mise sous l’association amoxicilline- acide clavulanique et Gentamicine par voie générale et a bénéficié d’un suivi quotidien par les endocrinologues pour son diabète de découverte fortuite lors d’une complication infectieuse.
L’évolution après équilibre glycémique et fin de son traitement antibiotique était favorable un comblement du la perte de substance et restitution de la paupière sont prévu après la guérison totale.
La fasciite nécrosante est une dermo-hypodermite bactérienne nécrosante et dévastatrice. La localisation palpébrale est rare. Un terrain fragile sous-jacent et des facteurs favorisants tels que le diabète et les infections dentaire sont souvent retrouvés comme c’est le cas chez notre patiente. Klebsiella pneumoniae est rarement rapportée dans les fasciites nécrosantes palpébrales, cependant sa présentation clinique ressemble au tableau habituellement décrit. L’imagerie orbitaire doit être réalisée en urgence à la recherche d’une extension profonde mais ne doit pas retarder la prise en charge médicochirurgicale.
La fasciite nécrosante est une urgence médico-chirurgicale. Le tableau clinique est généralement évocateur, cependant des formes atypiques peuvent exister. Seul le traitement précoce permet une évolution favorable.