Comparer les caractéristiques sémiologiques sur un suivi à long terme des décollements de l‘épithélium pigmentaires (DEP) avasculaires drusénoïdes et séreux chez des patients atteints de dégénerescence maculaire liée à l’âge (DMLA) en imagerie multimodale.
Name
Histoire naturelle des décollements de l’épithélium pigmentaire avasculaires: comparaison des décollements séreux et drusénoïdes de l’épithélium pigmentaire
Introduction
Patients et Methodes
Des patients présentant un DEP avasculaire séreux (DEP-S) ou drusénoïde (DEP-D), sans signes angiographiques de néovascularisation, et d’une largeur de plus de 700 mm et d’une hauteur de plus de 150mm, suivis pendant au moins deux ans, ont été rétrospectivement inclus. Chaque visite comprenait un examen ophtalmologique complet. Des analyses qualitatives et quantitatives ont été réalisées au cours de la période de suivi, afin d’évaluer qualitativement et quantitativement l’évolution de ces DEP avasculaires en tomographie en coherence optique spectral domain (SD-OCT).
Résultats
Vingt-huit yeux de 21 patients de 66 ± 9 ans d’âge moyen, avec un suivi moyen de 62 ± 44 mois et ayant un DEP-S ainsi que 33 yeux de 19 patients de 72 ± 6 ans, avec un suivi moyen de 49 ± 40 mois et ayant un DEP-D ont été inclus rétrospectivement. Une difference significative entre les 2 groupes en termes d’âge (p=0,025) était présente à baseline. La hauteur moyenne du DEP-S était significativement plus grande par rapport aux DEP-D (p=0,046), mais il n’y avait pas des differences significatives de largeur moyenne (p=0,087). L’analyse qualitative montrait une forte prévalence de pseudo-décollements séreux rétiniens et de materiel pseudovitteliforme au sommet des DEP avasculaires. L’évolution à long terme était marquée par la survenue d’ouvertures et de déchirures de l’épithélium pigmentaire, associées de manière significative avec les DEP-S, ainsi que par une progression tardive vers l’atrophie ou la fibrose dans les deux groupes.
Discussion
Peu de critères sémiologiques OCT évalués différaient significativement entre les deux groupes de DEP étudiés. La survenue d’une ouverture ou d’une déchirure de l’épithélium pigmentaire marquait dans les deux cas un tournant évolutif dans l’évolution atrophique ou fibrotique de la rétine.
Conclusion
Le suivi à long terme des différents types de DEP avasculaires suggère une pathogénèse et une histoire naturelle commune. Ces notions nous permettront d’affiner l’évaluation clinique et pronostique des patients présentants des DEP avasculaires.