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Imagerie multimodale d’un cas de maculopathie placoïde persistante et méta analyse

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Orateurs :
Dr Pierre GASCON
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Résumé

Introduction

La maculopathie placoïde persistante est une entité clinique rare. Nous avons effectué une revue exhaustive de la littérature et avons associé ces données à notre cas. Cette méta analyse nous a permis de connaître les caractéristiques épidémiologiques de la maladie, son évolution sans et avec traitement, la conduite à tenir devant une maculopathie placoïde persistante ainsi que ses facteurs pronostiques. Nous avons par ailleurs réalisé la première description par optique adaptative d’un nouveau cas.

Patients et Methodes

Nous décrivons un nouveau cas de maculopathie placoïde persistante, sa prise en charge et son bilan par imagerie multimodale dont l'optique adaptative.

Nous avons recherché dans les bases de données MEDLINE, WEB OF SCIENCE, BIOSIS AND COCHRANE LIBRARY les publications sur la maculopathie placoïde persistante depuis les premiers cas (2006) jusqu’au 30 novembre 2016. Nous avons analysé, par des tests non paramétriques, différents facteurs pronostiques (acuité visuelle initiale, sexe, facteurs de risques cardiovasculaires, néovaisseaux choroïdien, l’utilisation d’une corticothérapie systémique ou d’autres immunosuppresseurs pouvant influer sur l’ acuité visuelle finale, et analysé l’intérêt d’un traitement par injection intravitréenne d’anti-VEGF en cas de néovaisseaux choroïdien.

Résultats

Vingt patients (dont le nôtre) présentaient une maculopathie placoïde persistante bilatérale. Quinze des 20 patients étaient des hommes (75%) avec un âge moyen global de 61 ans. L’acuité visuelle initiale moyenne tous types confondus était de 20/63 (0.5 LogMar) pour une acuité visuelle finale moyenne de 20/80 (0.63 LogMar). Le fait d’avoir une acuité visuelle initiale inférieure à 0.2 LogMar (p=0.0035), d’avoir au cours du suivi le développement d’un néovaisseaux choroïdien (p=0.04), et l’absence d’une corticothérapie systémique (p=0.006) étaient des facteurs de risques de mauvaise acuité visuelle finale. Dans le sous-groupe de patient ayant eu des néovaisseaux choroïdien on notait qu’il existait de meilleures acuités visuelles finales si les patients avaient bénéficié d’un thérapie par injection intravitréenne d’anti-VEGF par rapport à ceux n’en n’ayant pas bénéficié, sans que cela ne soit significatif du fait probablement d’un effectif faible (p=0,061).

En revanche le sexe du patient, les facteurs de risques cardiovasculaires et les autres immunosuppresseurs ne semblaient pas influencer l’acuité visuelle finale.

Notre patient avait bénéficié d’une introduction rapide de corticothérapie systémique ce qui a permis une diminution rapide des signes d’activité et une restauration complète de son acuité visuelle à 1 an.

L’optique adaptative permetait d’objectiver la perte en photorécepteurs maculaire séquellaire.

Discussion

La maculopathie placoïde persistante est une choroïdoépithéliopathie aigue, rare et d’évolution chronique dont la physiopathologie associe probablement une composante inflammatoire et ischémique.

Conclusion

La maculopathie placoïde persistante est une entité clinique rare dont le pronostic visuel final est conditionné par différents facteurs de risques (l’apparition de néovaisseaux choroïdien et une acuité visuelle initiale inférieure à 0.2 LogMAR) et au moins un facteur protecteur : la prise de corticothérapie systémique.