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Intérêt de l’imagerie dans le traumatisme orbitaire pénétrant par corps végétal

Les traumatismes orbitaires  représentent un motif fréquent et une part importante de la traumatologie ophtalmologique. Même si la prévention a nettement progressé, elle reste néanmoins insuffisante. Les traumatismes pénétrants orbitaires  peuvent entraîner une atteinte de l’oculomotricité. Le but de notre travail est de préciser l'apport de l’imagerie dans le bilan lésionnel initial d'un traumatisé orbitaire par corps végétal et dans le suivi de ces patients.

Nous rapportons le cas d’un jeune patient  qui a été victime d’un accident de la voie publique,  qui a occasionné chez lui un traumatisme orbitaire pénétrant (branche d’arbre végétale) de l’OG. Le patient a  bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, photographies des lésions, radiographie orbitaire et un scanner orbito-cérébral 

C’est un  patient de 23 ans, sans antécédents pathologiques. L’examen ophtalmologique de l’œil gauche  objective un oedème ecchymotique au niveau de la paupière inférieure avec une acuité visuelle à 08/10,  l’examen du segment antérieur  retrouve une hémorragie sous conjonctivale avec mise en évidence d’un corps étranger pénétrant de nature végétale dans le cul de sac inférieur associé à une ophtalmoplégie incomplète, le fond d’œil  est sans particularités. Le malade a bénéficié d’une radiographie orbitaire qui est revenue normale et une tomodensitométrie orbito-cérébrale objectivant une CE intraorbitaire gauche d’aspect tubulé rasant le pôle inférieur du globe oculaire et réalisant un effet de masse sur ce dernier mesurant 28 x 06 mm. Le muscle droit inférieur est dévié en dehors et en bas.   

Les traumatismes pénétrants de l’orbite touchent essentiellement le sujet jeune de sexe masculin. Leurs étiologies sont multiples et responsables de lésions variables et polymorphes. Le scanner peut mettre en évidence un corps étranger végétal et le caractériser (Le bois est initialement hypodense à cause de son contenu aérique, au stade chronique, le bois devient hyperdense par l'absorption de produits sanguins et de l'exsudat). L’attitude thérapeutique dépend du bilan lésionnel et surtout de l’éventuelle existence d’un corps étranger intraorbitaire qui doit être enlevé chirurgicalement parce la restitution du contenu et contenant orbitaire est indispensable à la fonction visuelle.

Les mesures de prévention représentent un enjeu majeur de santé publique en raison de leur retentissement socio-économique et psychologique d’où l’intérêt d’une bonne connaissance des aspects épidémiologiques et cliniques de ces accidents.