Décrire à travers une présentation de cas l’intérêt de l’imagerie multimodale dans le syndrome de la macula bombée du myope fort.
Name
Intérêt de l’imagerie multimodale dans la macula bombée
Objectif
Description de cas
À propos d’un cas.
Observation
Il s’agit d’un patient âgé de 58 ans qui a consulté pour une baisse de l’acuité visuelle, des métamorphopsies et une dyschromatopsie de l’œil droit (OD) évoluant depuis six mois. L’examen de l’OD a trouvé une myopie de -5,75 Dioptries à la réfraction automatique, une meilleure acuité visuelle corrigée à 1,6/10ème, un segment antérieur normal et au fond d’oeil des altérations de l’épithélium pigmentaire, une atrophie choriorétinienne et un staphylome péripapillaire. Par ailleurs, il n’y avait ni hémorragies ni membrane néovasculaire. L’examen de l’œil gauche (OG) était sans particularités. La tomographie par cohérence optique (OCT) maculaire a montré un bombement maculaire associé à un décollement séreux rétinien (DSR) et une hyper-réflectivité de l’épithélium pigmentaire. L’épaisseur choroïdienne était à 203 microns. L’angiographie à la fluorescéine n’a pas montré de signes en faveur de néovaisseaux choroïdiens. L’échographie en mode B a montré un staphylome postérieur. La surveillance par OCT au bout de 6 mois a montré une stabilité du DSR.
Discussion
Décrite initialement en 2008, la macula bombée du myope fort est caractérisée par la présence d’une élévation convexe de la région maculaire, souvent associée à un staphylome postérieur. Elle se complique fréquemment d’un décollement séreux rétinien. Le syndrome de la macula bombée est souvent responsable d’une baisse de l’acuité visuelle chez les patients présentant une myopie forte avec un staphylome postérieur. Le principal diagnostic différentiel est le néovaisseau choroïdien qui implique une prise en charge complètement différente. L’angiographie rétinienne à la fluorescéine, l’OCT et l’échographie oculaire sont d’un grand apport dans le diagnostic.
Conclusion
Le décollement séreux rétinien de la macula bombée est fréquemment confondu avec des néovaisseaux choroïdiens du myope fort. Savoir reconnaître cette entité permet de ne pas traiter à tort des patients par des injections intravitréennes inutiles.