L'objectif de cette etude est de comparer l’analyse de l'angle iridocornéen (AIC) en gonioscopie classique et dynamique, par échographie UBM classique (UBM) et dynamique par indentation (UBM-D) dans les AIC étroits
Name
Intérêt de l’UBM dynamique par indentation dans l’examen de l’angle iridocornéen
Introduction
Patients et Methodes
Trente yeux de 15 patients qui présentaient un AIC étroit par mécanisme de blocage pupillaire (BP) (20 yeux), d’iris plateau (IP) (8 yeux) et des synéchies antérieures périphériques (SAP) (2 yeux) ont été rétrospectivement analysés. Tous les patients avaient bénéficié d’un examen de l’AIC par gonioscopie classique et dynamique avec analyse de l’ouverture de l’angle selon la classification de Shaffer avant et après indentation, puis d’une exploration échographique par UBM et UBM-D en utilisant une sonde équipée d’un dispositif d’indentation. Des paramètres quantitatifs d’ouverture de l’AIC en UBM et UBM-D comme l’angle d’ouverture de la chambre antérieure (ACA) et la distance d’ouverture de l’angle à 500 μm de l’éperon scléral (AOD 500) ont été analysés. Les résultats de l’analyse de l’AIC en gonioscopie classique et dynamique ont été comparés aux résultats quantitatifs d’ouverture de l’AIC obtenus en UBM et UBM-D.
Résultats
L’AIC était significativement plus élargi lors de l’examen en gonioscopie dynamique par rapport à l’examen statique en passant d’une ouverture moyenne de 1,4 ± 0,7 à 3,2 ± 0,8 de la classification de Shaffer. En UBM-D, l’ouverture moyenne de l’AIC était de 18.5° ± 8,5° par rapport à 7,8° ± 3,4° en UBM. Une augmentation moyenne de l’AOD de 180 ± 120 µm (de 120 à 310µm) a été observée en UBM-D par rapport à l’UBM. L’ouverture de l’AIC en UBM-D était significativement plus importante dans les yeux avec un mécanisme de BP par rapport aux yeux avec un mécanisme d’IP ou des SAP.
Discussion
L’UBM classique fournit une image statique de la configuration de l'angle au moment précis de l'examen et permet ainsi de déterminer le degré d’ouverture de l’AIC mais sans distinction entre une fermeture par apposition ou par SAP. Avec l’UBM-D, nous avons pu observer une ouverture complète de l’AIC dans les cas de blocage pupillaire mais incomplète en cas d’iris plateau. L’AIC est resté fermé en cas de SAP. Nous avons donc pu distinguer la fermeture par apposition de la fermeture par SAP, ce qui n'était pas possible avec l'UBM classique.
Conclusion
L’UBM-D semble être une méthode utile pour l’analyse des mécanismes à l’origine de la fermeture de l’AIC. Elle pourrait apporter des éléments complémentaires à l’UBM classique.