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KERATITE HERPETIQUE ET SECHERESSE OCULAIRE: àpropos de 37 cas

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Orateurs :
Jihane MOHAD
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Résumé

Introduction

L’herpès cornéen est la 1ere cause de cécité unilatérale d’origine cornéenne dans les pays industrialisés. Le but de notre travail est de rapporter à travers une série de patients la relation entre herpes et sècheresse oculaire

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée durant une année de novembre 2015 à novembre 2016 portant sur 37 patients présentant une kératite herpétique. Les éléments analysés à l’examen clinique sont : test de Schirmer, BUT et sensibilité cornéenne

Résultats

Durant une année, 37 patients ont été recrutés aux urgences d’ophtalmologie pour un premier épisode d’œil rouge douloureux. L’âge moyen des patients était de 25 avec un écart type de 5,6 .On retrouve dans les antécédents une sensation d’inconfort visuel chez 25 patients ( 67%) et un larmoiement chronique chez 20 patients (54%). L’acuité visuelle corrigée de tous les patients était de 10/10 ODG. A l’examen clinique, 28 patients ont un test de Schirmer entre 5et8mm à 5min ;25 patients ont un BUT diminué entre 7et 10 secondes La sensibilité cornéenne  mesurée par l’esthésiomètre de Cochet- Bonnet est conservée chez tous les patients. On note une kératite herpétique épithéliale chez tous les patients. Un traitement par valaciclovir 500mg 1cp 2/j avec agents mouillants sans conservateurs est entrepris avec disparition de la dendrite et nette amélioration des signes fonctionnels après une semaine.

Discussion

La kératite herpétique est et reste une maladie endémique trèsfréquente pouvant engager le pronostique visuel. L’âge moyen d’apparition est dans notre étude de 25ans sans prévalence spécifique liée au sexe. La lésion épithéliale dendritique est la plus classique. Plusieurs études s’intéressent à l’incidence de l’atteinte herpétique du segment antérieur et évaluent l’impact de la sécheresse oculaire sur l’apparition des kératites herpétique épithéliales. Dans notre petite série, sur 37 cas, 2/3 ont une sécheresse oculaire subjectiveet/ou objective malgré le jeune âge, ce qui corrobore l’hypothèse que la sècheresse oculaire jouerait un rôle important dans la pathogénèse de cette infection.

Conclusion

Les kératites herpétiques restent un motif fréquent de consultation en ophtalmologie. L’atteinte est le plus souvent unilatérale. Plusieurs facteurs déclenchant ont été énumérés dans la littérature. Cependant, il faudrait se pencher sur l’influence de la sécheresse oculaire dans la vulnérabilité de déclencher une kératite herpétique épithéliale, ce qui devrait amener à desétudes prospectives de cohorte afin d’établir la relation de ces entités selon les règles de la médecine basées sur des preuves.