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Kératites fongiques post traumatique : profil épidémiologique et pronostique

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Auteurs :
Saida Ayed
Dr Chiraz BOUJEMAA BACHA
Dr Mariem BEN SALEM
Mohamed Korbi
Dr Noura ZEREI
Dr Amel CHEBBI BEN ABDERAHMAN
Dr Hedi BOUGUILA 1
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Résumé

Introduction

Les kératites fongiques représentent une cause rare, mais souvent grave, d’infection cornéenne. Sa survenue dans les suites d’un traumatisme oculaire est une situation de gravité surajoutée du fait de l’intrication des dégâts traumatiques et infectieux.  Les champignons les plus fréquemment incriminés sont le Candida et le Fusarium.

Patients et Methodes

Il s’agit de 17 patients, 12 hommes et 5 femmes. L’âge moyen était de 46 ans allant de 14 à 82 ans. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet avec mesure de l’acuité visuelle et un examen de la cornée. Un prélèvement cornéen avec examen microbiologique et culture sur milieu spécifique était réalisé dans tous les cas. Une microscopie confocale était réalisée dans 4 cas.

Résultats

L’agent fongique était isolé sur culture en milieu spécifique dans tous les cas. Il s’agissait le plus fréquemment du candida albicans ; isolé dans 10 cas. Les filamenteux étaient retrouvés dans 7 cas avec le fusarium dans 3 cas. Un traumatisme par corps étranger végétal était noté dans 10 cas, métallique dans 4 cas, et organique non végétal dans 3 cas. Le corps étranger était enlevé chirurgicalement dans 7 cas. Un traumatisme perforant était noté dans 8 cas. Le lieu de survenu du traumatisme était rural dans 8 cas. Une endophtalmie était associée dans deux cas et une cataracte post traumatique avec issue de masses dans la chambre antérieure dans 3 cas.  

Discussion

Les kératomycoses sont des infections cornéennes sévères. Les champignons responsables sont souvent opportunistes. L’envahissement cornéen se trouve facilité par inoculation directe traumatique par  corps étrangers  le plus fréquemment végétaux. Le mauvais pronostic de ces infections post traumatiques est dû à la virulence de l’agent pathogenèse et au délabrement tissulaire secondaire au traumatisme.

Conclusion

Les champignons infectent le plus souvent des cornées traumatisées ou pathologiques. Les kératomycoses post traumatiques sont souvent diagnostiquées tardivement. Elles sont au mieux prévenues par un prélèvement microbiologique systématique aux berges d’une plaie et une thérapeutique appropriée, précoce devant tout traumatisme par un agent potentiellement souillé.