Cette présentation pour démontrer que l’entité pachychoroïde n’est que le reflet adaptatif circulatoire de la choroïde et plus particulièrement de celui de la choriocapillaire-CC.
En circulation systémique, on distingue, un système artériel résistif à haute pression, précapillaire et en post capillaire un système collecteur capacitif veineux à basse pression, draineur d’unités microcirculatoires capillaires fermées dont l’accès est parfois contrôlé par des glomi. En circulation choroïdienne, on retrouvera ces deux systèmes à haute et basse pression, mais ici la CC reste ouverte en total continuum de réseau sans glomi, malgré une structure lobulaire et une section correspondant à la 26° division de celle de l’aorte, pour la 29° en capillaire systémique, selon la loi de Murray. Les débits seront également soumis à la loi de poiseuille : Q= (P1-P2)/R et R= 8L η/πr4.
La régulation de ces circulations met en jeu la modulation de la pression artérielle initiale par le réflexe veno-artériolaire à 3 composantes (ortho/parasympathique, myogénique et endothélio-pariétale, incluant pour cette dernière une participation des Pa0², Pc0² circulantes dépendantes aussi des hématocrites locaux perfusés).
La vitesse d’installation d’une pachychoroïde avec ses maxi-veines et son extension témoigneront donc de cette régulation par avachissement du tonus veineux, siégeant principalement au sein de la couche de Haller. Ce dernier, devenant seul capable de créer une pente pressionnelle favorisant ainsi l’écoulement choriocapillaire en cas de manque supplétif par accroissement des résistances précapillaires. L’efficacité de cette régulation nécessitera la persistance d’un assez dense réseau CC ouvert et fonctionnel.