Le mélanome conjonctival représente 1 à 5% des mélanomes oculaires. C’est une tumeur rare mais grave avec un taux de mortalité élevé. Son incidence varie selon un gradient nord sud, il atteint presque exclusivement les patient de race blanche. L’objectif de notre travail est de décrire les caractéristiques démographiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives du mélanome conjonctival chez une population maghrébine de notre région.
Name
Le mélanome conjonctival chez une population maghrébine : une série de cas
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Le mélanome conjonctival chez une population maghrébine : une série de cas
Auteurs :
Résumé
Introduction
Patients et Methodes
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients pris en charge dans notre service d’ophtalmologie, pour mélanome conjonctival. Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, histopathologiques, thérapeutiques et évolutives ont été analysées.
Résultats
Sur une durée de trois ans, du 31 octobre 2014 au 31 octobre2017, cinq cas ont été colligés dont un homme. La moyenne d’âge était de 46 ans. L’œil gauche était atteint dans quatre cas sur cinq. Un seul patient avait une exposition professionnelle au soleil. Tous les patients avaient une lésion tumorale pigmentée primitive. Le diagnostic histologique de mélanome conjonctival a été retenu sur biopsie chez quatre patients avant la prise en charge chirurgicale. Un bilan d’extension dont une tomographie par émission de positon a été réalisée chez tous les patients. Il a montré chez une patiente une localisation secondaire ganglionnaire prétragienne ayant justifié une parotidectomie avec curage cervical. Une exentération suivie d’une radiothérapie externe a été réalisée chez quatre patients. Une seule patiente avait bénéficié d’un traitement conservateur (exérèse avec reconstruction par greffon de la muqueuse buccale) suivi d’une chimiothérapie locale de MMC. Après un suivi moyen de 18 mois (7mois à 2 ans et demi), aucune récidive n’a été mentionnée.
Discussion
Le mélanome conjonctival est une tumeur rare particulièrement chez la population africaine. En comparaison avec des études en afrique sub-saharienne, le mélanome conjonctival semble être plus fréquent dans notre contexte maghrébin. Le rôle des ultras violet dans l’étiopathogénie du mélanome conjonctival reste encore discuté. Dans notre série une seule patiente avait bénéficié d’un traitement conservateur, quatre patients sur cinq ont consulté à un stade avancé ayant nécessité une chirurgie mutilante du globe oculaire.
Conclusion
La plupart des patients pris en charge dans notre contexte arrivent à un stade tardif. Des compagnes de sensibilisation sur l’intérêt de surveillance de lésions pigmentées de la surface oculaire seraient nécessaires, afin d’améliorer le pronostic aussi bien vital que fonctionnel.