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Le syndrome d’uveïte hémorragique lié à un contact chronique entre un implant intra-oculaire et la face postérieure de l’iris ou syndrome de l’étreinte. Diagnostic et traitement à propos de 7 cas

Nous présentons 7 cas de syndrome d’étreinte ou d’uveïte hémorragique liés à un contact chronique entre un implant et la face postérieure en analysant les éléments d’orientation diagnostic et le traitement.

Les 7 cas ont été traités de façon consécutive entre octobre 2014 et novembre 2016. 3 femmes, 4 hommes d’âge moyen de 51 ans (10-80). Tous ces yeux sont pseudophakes : 2 implants à fixation sclérale suturés pour luxation du sac et de l’implant, 1 cas de fixation sclérale non suturée pour une ectopie cristallinienne dans le cadre d’un syndrome de Marfan, un implant de sac« in-out » et 2 implants dans le sulcus (1 implant 3 pièces et 1 implant monobloc). 4 cas inaugurent  le syndrome par survenue d’une hémorragie massive et brutale, 1 cas a eu des hémorragies intravitréennes fugaces mais à répétition et 2 cas d’hémmoragies peu abondantes s’apparentant à un tyndall vitréen pigmenté et chronique associé à une hypertonie oculaire dans 1 cas. Dans 5 cas l’iris présente une zone translucide par dépigmentation de sa face postérieure. L’échographie haute fréquence objective le contact entre l’implant et l’iris dans tous les cas.

Les 7 yeux ont été traités par le retrait de l’implant et la correction de l’aphakie par un implant monobloc à fixation sclérale suturé dans le sulcus repéré par trans-illumination. Les haptiques de l’implant sont angulés à 5 ou 10°. La vitrectomie postérieure est associée dans tous les cas. L’acuité finale est en moyenne de 0,65. Nous n’avons pas eu de perte d’acuité et dans les suites nous n’avons enregistré aucune récidive de l’hémorragie.

Ce syndrome clinique est marqué par la grande lassitude et anxiété des patients du fait de son caractère récidivant et des difficultés à entrevoir son traitement qui consiste à changer un implant souvent posés depuis plusieurs années.

L’uveïte hémorragique par contact chronique entre un implant et la face postérieure de l’iris ou « hug syndrome » est souvent de diagnostic difficile. Elle survient majoritairement sur des yeux pseudophakes ayant été implantés dans le sulcus.