L’utilisation d’anticorps anti-VEGF, injectés par voie intra vitréenne , constitue une avancée thérapeutique majeure en ophtalmologie dans certaines pathologies se compliquant d’une néo vascularisation choroïdienne ou pré rétinienne.
L'objectif de ce travail est d'analyser les aspects épidémiologiques et socio-économiques de cette pratique, définir les symptômes qui ont motivé les patients à consulter, déterminer les indications les plus fréquentes des injections intra vitréennes d’anti-VEGF, et les complications post injection d’anti-VEGF.
Une étude prospective d’une série de 203 patients qui ont bénéficié d’injections intra vitréennes d’anti-VEGF étalée sur une période d’un mois et demi .
Notre série comprend 203 patients .
L’âge moyen est de 62,8 ans, avec des extrêmes d’âge de 19 ans et 85 ans .
Le motif de consultation le plus fréquent est la baisse d’acuité visuelle (100%), associée à des myodésopsies dans 13,7% , à des métamorphopsies dans 6,3% , à un œil rouge dans 2% , à une douleur oculaire dans 1%, et à un scotome centrale dans 0,5% des cas.
Le délai de prise en charge varie entre 1 jour et 280 jours, avec une moyenne de 67,7 jours.
L’indication d'injection intra vitréenne la plus fréquente dans notre série est l’œdème maculaire diabétique (56,3%) suivie de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (17,2%), puis de l’hémorragie intra vitréenne compliquant les néovaisseaux rétiniens(10,2%), puis de l’œdème maculaire compliquant les occlusions de la veine centrale de la rétine (6,9%) ,puis compliquant les occlusions de branche de la veine centrale de la rétine( 2,9%) ,puis de la rubéose irienne (2,4%) , et enfin des néo vaisseaux du fort myope (0,9%) , et des néo vaisseaux choroïdiens idiopathique du sujet jeune (0,9%)
33,8% de nos patients ont présenté en post injection une hémorragie sous conjonctival, 1 seul patient a présenté une dermatite de contact palpébrale, aucun patient n’a présenté une endophtalmie, ou autre complication grave
on constate que la population concernée dans notre étude est celle d’un âge avancé, ceci peut être expliqué par le fait que le principales indications des injections intra vitréennes sont des pathologie du sujet âgé (dégénérescence maculaire liée à l'âge) ou qui s’aggravent avec l’âge et l’ancienneté de la maladie comme l’œdème maculaire diabétique , par contre les pathologies du sujet jeune ne constituent dans notre série qu’un faible pourcentage :0,9% pour les néovaisseaux du fort myope et 0,9% pour les néovaisseaux choroïdiens idiopathiques du sujet jeune.
Aucun patient n’a présenté une endophtalmie en post injection intra vitréenne d’anti-VEGF, ceci est expliquée par le respect des mesures rigoureuses d’asepsie, et la vérification avant toute injection des facteurs de risques contre indiquant le geste : infection oculaire ou péri oculaire, mauvais équilibre glycémique.
Compte tenu du nombre de patients traités par les injections intra vitréennes d’anti-VEGF, il est logique de s’intéresser régulièrement à la sécurité de ces pratiques .
Le respect des recommandations et des conditions d’asepsie permet de minimiser le risque des effets indésirables graves , en 1 er l’endophtalmie , qui certes rare mais reste la hantise de tout ophtalmologiste.