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Les rétinites nécrosantes virales

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Orateurs :
Dr Younes ABAAQIL
Auteurs :
Dr Younes ABAAQIL
Dr Marouane MASLIK
Dr Hassan TAOUTI
Dr Sarah BELGHMAIDI
Ibtissam Hajji 1
A Moutaouakil
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Résumé

Introduction

Urgences diagnostiques et thérapeutiques, les nécroses rétiniennes virales appartiennent au groupe Herpès (VZV et HSV-1 et 2) et CMV. Leur évolution est rapide mettant en jeu le pronostic fonctionnel visuel avec risque de bilatéralisation et de décollement de rétine. Le diagnostic positif est suspecté cliniquement et le traitement doit être instauré en urgence sur présomption clinique, sans attendre les résultats des examens complémentaires.

Patients et Methodes

Notre série de cas comporte 7 patients, certains avaient consulté aux urgences du centre hospitalier universitaire Med VI de Marrakech pour une baisse d’acuité visuelle d’installation brutale, d’autres ont été référés pour examen ophtalmologique à la demande des médecins infectiologues. L’examen clinique avait retrouvé une rétinite nécrosante associée de manière variable à une hyalite, une vascularite et un œdème papillaire. L’analyse des résultats était réalisée par le logiciel SPSS.

Résultats

Huit yeux de 7 patients ont été inclus. Il y avait 57.1% de femmes pour 42.9%d'hommes avec une moyenne d’âge (en années) de 39.42. Notre série comprenait 42.9% de patients immunocompétents et 57.1% d’immunodéprimés. La nécrose rétinienne était unilatérale dans 85.7% des cas. Le type de rétinite retrouvé comprenait une nécrose rétinienne aigue dans 37.5% des cas, une nécrose rétinienne externe progressive dans 12.5% des cas et une rétinite à CMV dans 50% des cas. A l’admission, l'AV moyenne était de 1.62. Une uvéite antérieure était retrouvée chez 4 patients, granulomateuse dans 25% des cas et non granulomateuse dans 75%. Une hyalite d’intensité 62.5 était notée. La nécrose rétinienne était associée à des artérites (87.5%), des périphlébites (37.5%), un oedème papillaire (75%) et un oedème maculaire (12.5%). Le traitement instauré était l’aciclovir par voie intraveineuse dans 71.4% des cas versus 28.6% des cas pour le valaciclovir par voie orale. Le traitement associé comprenait une corticothérapie topique, systémique (85.7%).Un barrage par photocoagulation au laser argon était réalisé chez 50% des patients. Lors de l’évolution, étaient notés, un décollement de rétine (25%), une atrophie optique (25%). Le délai de survenue du décollement de rétine était en moyenne de 12 semaines. Une vitrectomie postérieure était réalisée pour une patiente. La moyenne d'AV finale était 1.75.

Discussion

Les rétinites nécrosantes constituent un spectre de rétinopathies virales à progression rapide et de pronostic visuel péjoratif. La nécrose rétinienne aigue reste l’apanage du sujet immunocompétent, tandis que l’immunodéficient développe souvent une nécrose rétinienne externe progressive ou une rétinite à CMV. Le traitement antiviral d’attaque repose sur l’aciclovir par voie intraveineuse ou le valaciclovir par voie orale. L’intérêt de la photocoagulation rétinienne dans la prévention du décollement de rétine reste controversé.

Conclusion

Affections graves, les rétinites nécrosantes virales sont une urgence, car le pronostic visuel est engagé notamment par la bilatéralisation de l’atteinte et ledécollement de rétine ce qui impose un traitement curatif adapté et prophylactique prolongé.