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Localisation inhabituelle d'une varice choroïdienne

Des varices des veines vortiqueuses ont été décrites à plusieurs reprises dans la littérature.

Néanmoins, les varices choroïdiennes peuvent se situer ailleurs, comme c'est le cas chez notre patient.

Un patient de 44 ans se présente pour des micropsies de l'œil droit d’apparition progressive, difficiles à dater.

Un bilan pour un syndrome de Claude-Bernard-Horner ipsilatéral ancien et antérieur à la micropsie avait été réalisé et avait conclu à l’atteinte du plexus brachial et une capsulite rétractile (syndrome de Parsonage-Turner).

L’examen du segment postérieur de l'œil gauche retrouve un relief avec élévation de la rétine péripapillaire. La tomographie en cohérence optique montre un bombement du versant nasal de la macula, correspondant à des vaisseaux choroïdiens de gros calibre. L’angiographie au vert d’indocyanine met en évidence une veine choroïdienne péripapillaire dilatée et tortueuse, drainant la choroïde nasale et se jetant dans les veines choroïdopiales.

Il s’agit donc d’une varice choroïdienne péripapillaire de l'œil droit.

Les varices choroïdiennes sont rares, les formes les plus fréquentes se situant principalement au niveau des ampoules vortiqueuses. De rares cas de varices choroïdiennes maculaires ont également été décrites, cependant aucun cas de varice péripapillaire  ne semble avoir été rapporté à ce jour. 

La physiopathologie des varices choroïdiennes est mal connue (rôle du vieillissement, de l’hypertension artérielle, des mouvements oculaires), et la question d’une association avec un syndrome de Claude-Bernard-Horner ipsilatéral peut se poser.

Les varices choroïdiennes sont rares et souvent asymptomatiques, mais sont à considérer en présence d'une élévation focale de la choroïde. Leur exploration requiert le recours à la tomographie à cohérence optique et l'angiographie au vert d'indocyanine.