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Micorhémangiomes iriens : à propos d'un cas

Description d’un cas de microhémangiomes iriens unilatéraux chez un patient de 69 ans, et analyse de l’angiographie de segment antérieur.

Nous rapportons le cas d’un patient sous anticoagulants oraux ayant présenté 3 épisodes d’hyphémas spontanés unilatéraux, secondaires à des  microhémangiomes iriens droits.

Un patient de 69 ans se présentait aux urgences ophtalmologiques pour baisse d’acuité visuelle brutale de l’œil droit. Ses principaux antécédents étaient un épisode d’hyphéma isolé en 2014 à droite et une anticoagulation efficace au long cours sur valve mécanique aortique. L’examen initial retrouvait une acuité visuelle préservée à 10/10ème Parinaud 2, une hypertonie oculaire droite, une lame d’hyphéma de 0.5mm à droite associée à un tyndall hématique côté à 2+. Le reste de l’examen ophtalmologique était sans particularité. La prise en charge médicale ambulatoire résidait en l’instillation locale de collyres corticoïdes, de cycloplégique et d’hypotonisant. L’évolution était favorable sous traitement.

A 3 mois, le patient présentait une nouvelle récidive d’hyphéma spontané droit.

Une échographie de segment antérieur a été réalisée, elle ne retrouvait pas de masse irienne ou rétro irienne. Les photographies de segments antérieurs mettaient en évidence des micohémangiomes iriens droits sur le rebord pupillaire. L’angiographie de segment antérieur retrouvait les microhémangiomes hyperfluorescents à remplissage rapide, sans fuite. Le diagnostic de microhémangiomes iriens est alors posé.

Les microhémangiomes iriens correspondent histologiquement à des néovaisseaux à parois minces, associés à un infiltrat de cellules inflammatoires. C’est une pathologie classiquement bilatérale. L’anticoagulation curative est un facteur de risque connu de saignement. Un traitement par photocoagulation au laser argon peut être envisagé en cas de récidives multiples, ou en prophylaxie d’une chirurgie de segment antérieur

Les microhémangiomes iriens sont une pathologie rare, à évoquer en cas d’hyphémas récidivants spontanés. L’angiographie de segment antérieur est d’une aide précieuse quant au diagnostic, à la visualisation des lésions non actives et en pré-thérapeutique.