Les modèles de cicatrisation épithélio-stromale cornéen permettent de développer les connaissances dans ce domaine et le développement de nouvelles thérapeutiques. Les modèles existant ne permettent pas une conservation prolongée des cornées, et de recréer un environnement approprié pour conserver simultanément l’épithélium et l’endothélium. Nous avons réalisé un bioréacteur (BR) qui permet de recréer de telles conditions, notamment en exposant alternativement l’épithélium à l’air ou à un milieu de culture spécifique. Objectifs : étudier et comparer la cicatrisation épithéliale de cornées humaines dans un bioréacteur par rapport à un modèle ex-vivo sur agar.
Name
Modèle de cicatrisation épithélial sur cornées humaines conservées ex-vivo en bioréacteur
Introduction
Patients et Methodes
Des cornées scientifiques humaines ont été utilisées. Les cornées étaient conservées dans un BR ou dans une boite de Pétri (immergées dans le milieu de culture ou maintenues au niveau du limbe (« air-lifting »)). Uné désépithélialisation calibrée était réalisée avec un couteau crescent. La structure histologique et les immunomarquages (K3-K12, Laminine-5, collagène type IV) étaient comparés après une semaine de conservation. La cinétique de cicatrisation épithéliale était évaluée en photographiant quotidiennement les cornées après un marquage par de la fluorescéine.
Résultats
La cicatrisation épithéliale était plus rapide pour les cornées conservées en BR. En BR, l’épithélium cornéen était pluristratifié et différencié (K3/K12+), alors que celui des cornées en boite de Pétri était pauci-stratifié. La membrane basale épithéliale était continue en BR (laminine-5 et collagène IV +) alors qu’elle était fragmentée pour les cornées conservées dans les boîtes de Pétri.
Discussion
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Conclusion
Le bioréacteur pourrait devenir un nouvel outil d’étude de la cicatrisation épithéliale cornéenne, ainsi qu’un futur standard pour la réalisation des tests de toxicologie cornéenne.