Rapporter le cas d’une jeune femme présentant une neuropathie optique ischémique unilatérale révélant une maladie de Takayasu et de rappeler les différentes manifestations ophtalmologiques de cette maladie.
Name
Neuropathie optique ischémique révélant une artérite de Takayasu
Objectif
Description de cas
A propos d’un cas
Observation
Il s’agit d’une patiente âgée de 20 ans sans antécédents pathologiques notables qui s’est présentée pour baisse brutale de l’acuité visuelle de l’œil gauche. L’examen ophtalmologique de l’œil gauche a montré une acuité visuelle à 1/10, un réflexe photomoteur paresseux et au fond d’œil un œdème papillaire stade 2 avec multiples microanévrysmes disséminés au pôle postérieur et en moyenne périphérie. L’examen de l’œil droit était normal. Une angiographie à la fluorescéine a été réalisée montrant un œdème papillaire de l’œil gauche et des zones d’ischémie rétinienne périphérique au niveau des deux yeux.
L’IRM cérébrale a montré une sténose très serrée post-bulbaire des deux artères carotides internes, un aspect hypertrophique de l’artère ophtalmique gauche et un aspect grêle de l’artère ophtalmique droite en rapport avec la maladie de takayasu.
Discussion
La maladie de Takayasu est une artérite inflammatoire rare des vaisseaux de gros calibre qui atteint avec prédilection l’aorte et ses principales branches et touche surtout l’adulte jeune de sexe féminin avec une moyenne d’âge entre 25 et 30 ans. Parmi les principales manifestations ophtalmologiques on décrit la sclérite, la rétinopathie hypertensive, le syndrome d’ischémie oculaire etla rétinopathieischémique qui est la manifestation ophtalmologique non inflammatoire la plus caractéristique de la maladie. La neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique est rare au cours de la maladie de Takayasu représente l’une des manifestations cliniques du syndrome d’ischémie oculaire secondaire à un rétrécissement progressif des principaux vaisseaux du cou et à l'hypoperfusion oculaire.
Son traitement comporte deux volets à savoir un volet médical associant corticothérapie et immunosuppresseurs et un volet chirurgical de revascularisation.
Le traitement de la rétinopathie ischémique repose sur la photocoagulation des zones de non perfusion.
La mortalité est d’environ 10 % à dix ans et est corrélée au nombre d’atteintes viscérales graves en particulier les accidents vasculaires cérébraux et l’insuffisance cardiaque.
Conclusion
Les manifestations ophtalmologiques au cours de la maladie de Takayasu sont probablement sous-estimées et peuvent être révélatrices de la maladie.Une prise en charge multidisciplinaire est nécessaire.