Des neuropathies maculaires aigües (AMN) ont été observées avec une fréquence plus élevée chez de jeunes adultes pendant la pandémie de COVID-19 dans notre hôpital par rapport à 2019, même si la causalité avec le SRAS-CoV-2 n'a pas été établie pour tous les cas.
Objectif : Décrire les patients atteints d’AMN observées lors de la pandémie COVID-19
Les données des patients diagnostiqués dans notre hôpital avec une AMN en 2019 et en 2020 lors de la pandémie COVID-19 ont été collectées rétrospectivement à l'aide du logiciel Ophtalmoquery V1.86.0018 (Corilus). Ces patients avaient tous subi des tests d'acuité visuelle, une ophtalmoscopie laser à balayage infrarouge (SLO), une tomographie à cohérence optique (SD-OCT) B et certains ont eu une rétino photographie couleur, une OCT angiographie, des angiographies à la fluorescéine et ou au vert d’indocyanine.
Les patients atteints d'AMN ont été séparés en 2 groupes (AMN «classique» et AMN «plus») en fonction de l’atteinte de leurs différentes couches rétiniennes.
Onze patients avaient une AMN en 2020 contre 2 patients en 2019.
L'âge moyen des patients était de 27 ans. Dix étaient de sexe féminin. Aucun patient n'avait été en soins intensifs. Six patients avaient une forme AMN «classique» et 5 une forme AMN «plus».
Selon les différentes présentations cliniques, l'AMN peut refléter les différentes facettes pathogènes du virus SRAS-CoV-2 suspecté: dommages cellulaires directs à médiation virale, troubles de l'hémostase avec coagulopathie ou dommages immunitaires.
Cette association entre AMN et SARS Cov-2 améliore aussi la compréhension de la physiopathologie de l’AMN.