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Occlusion de branches artérielles rétiniennes compliquant une arythmie complète par fibrillation auriculaire

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Auteurs :
sonia daoud
Dr Ahmed MAHJOUB
salah yakoubi
aymen mahjoub
Leila Knani
Hachmi Mahjoub
Tags :
Résumé

Objectif

L’occlusion de branches de l’artère centrale de la rétine est souvent due à une affection emboligène Le pronostic visuel dépend de l’atteinte ou non de la macula et du caractère plus ou moins complet et prolongé de l’ischémie.

Description de cas

Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 67 ans qui a présenté 2 occlusions de branches artérielles rétiniennes de l’œil droit puis de l’œil gauche à 1 mois d’intervalle  compliquant  une arythmie complète par fibrillation auriculaire  de découverte fortuite.

Observation

Il s’agit une patiente âgée de 67 ans hypertendue, diabétique, qui a consulté pour baisse de la vision de l’œil droit. Elle comptait les doigts à 2 mètres, avec un segment antérieur calme, un réflexe photo moteur paresseux, et au fond d’œil : un blanchiment en regard du trajet des 2 artères temporales supérieure et inférieure avec un œdème ischémique réactionnel. Au cliché anérythre : présence de plusieurs emboles au niveau des vaisseaux occluses et un arrêt de progression de la fluorescéine en aval  des emboles avec retard de remplissage des zones d’ischémie. Dans le bilan étiologique, l’écho doppler des vaisseaux du cou et le bilan de thrombophilie étaient normaux. On a complété par un holter rythmique qui a montré une arythmie complète par fibrillation auriculaire. La patiente a été mise sous traitement anticoagulant et anti arythmique. Un mois plus tard, elle a présenté une baisse de la vision de l’œil gauche en rapport avec une occlusion des 2 branches artérielles temporales supérieure et inferieure. La patiente ne prenait pas correctement son traitement anticoagulant , elle avait un INR à 2 . Elle a été adressée à son cardiologue pour ajustement thérapeutique.

Discussion

L’occlusion de branches artérielles rétiniennes est une pathologie rare ; sa fréquence est estimée à une consultation sur 10 000. L’accident n’est bilatéral que dans 1 à 2% des cas. Le tableau clinique est  variable selon la localisation de l’occlusion, l’étendue du territoire ischémique et l’atteinte maculaire qui conditionne le pronostic. Le début de la symptomatologie est brutal et indolore. Les patients décrivent une amputation du champ visuel souvent à limite horizontale. Une baisse d’acuité visuelle s’observe dans les cas où la branche occluse vascularise la macula. L’examen du fond d’œil affirme le diagnostic en retrouvant un œdème rétinien ischémique en secteur qui peut intéresser la macula, entraînant une baisse de l'acuité visuelle, cependant moins importante que dans les occlusions de l’artère centrale de la rétine. Un patient qui présente une occlusion de branche doit, à l’exclusion de la recherche d’une maladie de Horton, bénéficier du même bilan étiologique qu’une occlusion de l’artère centrale de la rétine. 

Conclusion

Le bilan étiologique de l’occlusion de branches artérielles rétiniennes a permis la détection de pathologies cardiovasculaires traitables afin d’éviter la survenue d’une récidive oculaire ou d’un accident vasculaire cérébral ischémique.