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Panuvéite bilatérale iatrogène au nivolumab pour cancer du rein métastatique

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Auteurs :
Dr Adrien BUISSET
Helene Vegas
pierre-jean pisella
Tags :
Résumé

Objectif

Le Nivolumab est un anticorps monoclonal humain de type immunoglobuline G4. Il est utilisé comme thérapie ciblé dans le cadre du cancer bronchique non à petite cellule avancé, du mélanome avancé et plus récemment du cancer rénal à petite cellule avancé. Les effets indésirables oculaires sont peu décrits dans la littérature.

Description de cas

Homme de 64 ans reçu en consultation dans le cadre d’une baisse d'acuité visuelle bilatérale associée à une rougeur oculaire.

Dans ces antécédents, on notait un cancer rénal à petite cellule métastatique en cours de traitement par Nivolumab.

L'acuité visuelle corrigée était à droite de 10/10 P2 et à gauche de 5/10 P2. L’examen à la lampe à fente retrouvait à droite comme à gauche un Tyndall à 3 croix et des synéchies irido-cristalliniennes. La tonomètrie oculaire était dans les normes. L’examen du fond d’œil présentait une papillite sans hyalite et sans foyer visible.

Un décollement sous rétinien gauche fovéolaire était identifié à l’OCT maculaire.

On retrouvait à l'angiographie à la fluorescéine une papillite bilatérale, sans vascularite associée. Des foyers choroïdiens granulomateux étaient présents à l’angiographie au vert d’indocyanine.

Observation

Le bilan étiologique permet d’écarter les causes infectieuses et dysimmunitaires de pan uvéite granulomateuse.

L’atteinte oculaire clinique et paraclinique est améliorée progressivement suite à l’arrêt du traitement par Nivolumab, associé à un traitement local par dexaméthasone collyre.

Discussion

Les causes non médicamenteuses et infectieuses sont écartées. L’inflammation oculaire est apparue dans les suites de l’introduction du Nivolumab, et s’est améliorée suite à l’arrêt de celui-ci.

Quelques cas de panuvéite bilatérale iatrogène sur Nivolumab sont décrites dans la littérature. Les critères chronologiques et sémiologiques sont compatibles avec l’imputabilité du Nivolumab.

Conclusion

Peu de cas d’uvéite secondaire au Nivolumab sont décrits dans la littérature.