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Phtiriase ciliaire chez l’enfant : à propos de trois cas

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Orateurs :
Mme Zeineb KALLEL
Auteurs :
Mme Zeineb KALLEL
Dr Zied LAJILI
M Mekni
Dr Racem CHOURA
Dr Haythem RAYHANE
Nour Jihene Rmili
imen zghalmokni
Dr Ines TAAMALLAH MALEK
Leila Nacef
Tags :
Résumé

Objectif

La phtiriase ciliaire est une blépharite à Phtirius pubis. Elle est rare chez l’enfant et nécessite la mise en route d’une enquête de l’entourage afin de détecter la source de contamination et de prévenir les ré-infestations. Le but de notre travail est de rapporter trois cas pédiatriques de phtiriase ciliaire.

Description de cas

À propos de trois cas pédiatriques de phtiriase ciliaire.

Observation

Nous rapportons les cas de trois enfants âgés respectivement de 3, 6 et 8 ans atteints de phtiriase ciliaire. Dans les deux premiers cas, les enfants se sont présentés pour prurit oculaire. La découverte a été systématique dans le troisième cas. L’examen ophtalmologique à la lampe à fente a objectivé une inflammation du bord libre palpébral et la présence de nombreux œufs au niveau des cils. L’examen au fort grossissement a montré la présence des parasites ancrés à leur base. Nous avons complété par un examen parasitologique qui a objectivé le phtirius pubis de forme adulte. L’examen dermatologique a également mis en évidence une atteinte du cuir chevelu. L’enquête étiologique a conclu à un contage familial dans le premier cas, et une infestation par la literie dans le deuxième et le troisième cas. Les trois patients ont bénéficié d’une extraction des œufs sous microscope suivi de l’application d’une pommade dermatologique à base de vaseline salicylée pendant 10 jours avec une évolution favorable.

Discussion

Phtirus pubis est un parasite strictement humain. L’atteinte pédiatrique est rare du fait de l’absence de poils pubiens dans cette tranche d’âge. Le principal mode de contamination est les rapports sexuels, d’où la nécessité d’une enquête étiologique pour écarter un éventuel abus sexuel comme mode de contamination. En second lieu vient la contamination par l’intermédiaire des objets souillés comme chez nos deux malades. Un contact étroit avec un porteur du parasite peut expliquer la survenue de la maladie comme chez l’autre cas, justifiant ainsi un examen dermatologique chez tous les membres de la famille. La phtiriase ciliaire se manifeste principalement par un prurit palpébral, plainte principale des 3 enfants. L’examen au fort grossissement trouve les lentes du parasite de 0.7mm enduisant les cils avec des croutes au niveau de leur base. Une blépharite a été notée chez les 3 patients. L’examen parasitologique direct des cils confirme le diagnostic en identifiant le parasite Phtirius pubis sous sa forme adulte. La thérapeutique fait appel à plusieurs méthodes physiques et chimiques. La principale méthode est l’extraction des cils à la pince. Dans notre série, les trois enfants ont bénéficié d’une extraction des œufs sous microscope suivi de l’application d’une pommade dermatologique à base de vaseline salicylée pendant 10 jours avec bonne évolution. Un complément par shampoing peut être nécessaire dans quelques cas pour les atteintes du cuir chevelu. Un traitement adjuvant visant la désinfection de la literie et les vêtements par la poudre Aphtiria a été recommandé.

Conclusion

La phtiriase ciliaire est une pathologie rare de diagnostic facile. Elle se manifeste souvent par un prurit et une inflammation du bord libre palpébral. Sa présence dans la population pédiatrique impose une enquête étiologique rigoureuse. La guérison est la règle grâce à un traitement combiné physique et chimique.