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Place de l'antibioprophylaxie dans les chirurgies de la sphère ophtalmologique

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Orateurs :
Dr Julien BEGEY
Auteurs :
Dr Julien BEGEY
Dr Lise-Marie LE PAGE
Béatrice COCHENER
Tags :
Résumé

Introduction

L'antibioprophylaxie dans les chirurgies dites "conventionnelles", comme la chirurgie de la cataracte, du glaucome, des plaies de globes est désormais pratique courante, avec des protocoles très précis issus de nombreuses études sur le sujet.

Dans le domaine de l'orbito-palpébral, les recommandations sur l’antibioprophylaxie sont imprécises et incomplètes, du fait d’une quasi-absence d’étude de haut niveau de preuve sur le sujet. L’objectif principal est de proposer des recommandations détaillées consensuelles concernant l’antibioprophylaxie en chirurgie de la sphère ophtalmologique.

Patients et Methodes

Nous avons décidé de croiser différentes recommandations émanant  d'autres domaines chirurgicaux tels que la chirurgie plastique, ORL, et la neurochirurgie, en fonction du type d'acte ophtalmologique réalisé, de sa localisation, des structures avoisinantes ainsi que de la nécessité ou non d'implanter un matériel allogénique.

Les données de la littérature utilisées sont par conséquent l'actualisation 2018 des recommandations en antibioprophylaxie de la SFAR, les recommandations proposées dans les annales de chirurgie plastique esthétique de 2020, ainsi que le protocole régional des pays de la Loire actualisé de 2018. 

Résultats

Nous pouvons distinguer les actes nécessitant une effraction osseuse sans pose de matériel, et ceux avec pose de matériel. Il est intéressant d'y ajouter la composante neurochirurgicale en cas de brèche ostéoméningée.

D'un point de vue oculo-plastique, la majeure partie des opérations ne nécessite pas d'antibioprophylaxie.

Un modèle se répète dans les différentes recommandations trouvées, c'est celui de l'instauration de 2 grammes de Céfazoline lors de l'induction, avec une nouvelle dose de 1 gramme si l'intervention dure plus de 4 heures. En cas d'allergie, nous pouvons recourir à la Clindamycine 900 mg avec une nouvelle injection de 600 mg si la durée de l'opération excède 4 heures.

Enfin, en ophtalmopédiatrie, la chirurgie des paupières ainsi que des voies lacrymales ne nécessite simplement qu'une antibiothérapie postopératoire en collyres de 3 à 7 jours. Pour ce qui est de la chirurgie orbitaire, le choix se portera sur le Céfamandole 25 mg/kg en dose de charge, avec une seconde dose de 12,5 mg/kg toutes les 2h. 

Discussion

Le traitement opératoire à entreprendre peut varier en fonction des structures anatomiques comprises dans l'aire chirurgicale du praticien. Néanmoins il n'y a  pas d'étude de haut niveau de preuve concernant spécifiquement le domaine de l'orbito-palpébral. 

 

Conclusion

Nous avons donc proposé un modèle d'antibioprophylaxie pour différentes chirurgies ophtalmologiques dans le domaine de l'orbito-palpébral. Ces modèles s'inspirent de différentes opérations de spécialités voisines, et constituent une première étape vers l’actualisation des recommandations concernant l’antibioprophylaxie de cette sphère chirurgicale. Celui-ci pourra être évalué en situation clinique afin de permettre sa possible validation.