La chirurgie de la cataracte est la chirurgie la plus fréquente en France et compte 830 000 interventions en 2017. Le calcul de la puissance d’implant est basé sur les valeurs biométriques et l’estimation de la position effective de l’implant. L’augmentation de la précision du calcul de la position effective de l’implant permet d’affiner les résultats réfractifs post-opératoires. De nombreuses formules de calcul de puissance d’implant ont été développées et visent à prédire au mieux la position effective de l’implant. L’intelligence artificielle semble être un outil intéressant avec pour objectif de diminuer les erreurs réfractives. L’objectif de cette étude était de comparer la précision réfractive de la formule PEARL-DGS « prediction enhanced by artificial intelligence and output linearization » à celle des formules de troisième génération.
Name
Précision réfractive d’une nouvelle formule biométrique PEARL-DGS sur 360 yeux opérés de la cataracte
Introduction
Patients et Methodes
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique au CHU de Dijon de janvier 2018 à septembre 2019. Nous avons recueilli de manière consécutive les valeurs biométriques pré-opératoires des patients opérés de cataracte avec implantation dans le sac capsulaire d’un implant de type Asphina (Carl Zeiss Meditec, Jena, Germany). Ces valeurs étaient mesurées par le biomètre IOLMaster 500 (Carl Zeiss Meditec, Jena, Germany) et la réfraction objective à 1 mois de la chirurgie de la cataracte. A partir de l’objectif réfractif de l’implant mis en place lors de la chirurgie, nous avons comparé la puissance d’implant calculé par les formules de troisième génération et la formule DGS afin de mesurer la précision réfractive de ces formules et les moyennes des valeurs absolues des erreurs de calculs.
Résultats
Au total nous avons inclus 360 yeux opérés de la cataracte avec implantation dans le sac capsulaire. Le pourcentage de précision réfractive à ± 0,50D était de 72% pour la Holladay, 69% pour la formule PEARL DGS, la SRK/T, la Hoffer Q et 68% pour la Haigis. Le test de Friedmann comparant les moyennes des valeurs absolues des erreurs de calcul des formules de troisième génération et la formule DGS n’était pas significatif (p=0,92)
Discussion
L’utilisation d’autres données biométriques à partir de biomètres de dernière génération pourrait permettre d’améliorer la précision réfractive de la formule PEARL-DGS
Conclusion
Selon cette étude il n’y a pas de différence en matière de précision réfractive entre la formule PEARL-DGS et les formules de troisième génération.