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Prise en charge chirurgicale de l’hydrops cornéen

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Auteurs :
Dr Khadija HMADOU
Hamza Elorch
Yassine Lamsyah
Amina Berraho
Tags :
Résumé

Introduction

L’hydrops cornéen correspond au développement d’un œdème cornéen secondaire à une rupture de la membrane de Descemet. C’est le stade ultime de développement du kératocône.

Après la prise en charge initiale à la phase aigüe, on se propose de comparer entre la kératoplastie lamellaire antérieure (DALK) et kératoplastie transfixiante (KT) dans la prise en charge chirurgicale d'hydrops.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une Etude cohorte rétrospective. Ont été inclus tous les patients ayant consultés pour hydrops entre 2000-2013. Après la prise en charge médiale initiale à la phase aigüe, tous les patients ont bénéficié d’une greffe cornéenne. La kératoplastie lamellaire antérieure a été proposée, à chaque fois que la brèche endothélio-descmétique était excentrée de 2 à 3 mm par rapport à l’axe visuel, à l’examen clinique et à la tomographie en cohérence optique.

Résultats

L’Incidence moyenne était de 2,8 cas par ans. Tous les patients ont été vus au stade d’hydrops, 5 d’entre eux étaient déjà connu porteurs de kératocône et 7 d’entre eux étaient âgés de moins de 16 ans. Tous ont nécessité une le recours à une kératoplastie. Chez 26 patients une kératoplastie transfixiante a été réalisée en première intention. La kératoplastie lamellaire antérieure a été tentée dans 11 cas. Dans 6 cas la perforation per opératoire de la Descemet a nécessité la conversion en kératoplastie transfixiante. Sur les 26 patients opérés par kératoplastie transfixiante, 4 ont eu un rejet de greffe résolu après corticothérapie. Les 7 patients opérés par kératoplastie lamellaire antérieure ont tout bien évolués. La meilleure acuité visuelle corrigée était supérieur à 5/10 dans les 2 groupes.

Discussion

 

 

50% des patients ayant bénéficies d’une kératoplastie lamellaire antérieure, se sont compliqués de perforations de la descemet ce qui correspond aux résultats décrits dans d’autre des études similaire. La kératoplastie lamellaire antérieure est donc intéressante puisqu’elle permet de diminuer le risque de rejet endothélial de la cornée, de diminuer l’astigmatisme et de préserver les cellules endothéliales du receveur, ce qui est d’autant plus important que c’est une pathologie qui touche le sujet jeune. Néanmoins sa réalisation sur le plan pratique n’est pas toujours évidente. En moyen, toutes les études confondues, on constate un taux de perforations supérieur ou égale 50%. Et Dans les cas très évolués, la kératoplastie transfixiante reste la seule alternative.

Conclusion

La kératoplastie lamellaire antérieure est une technique intéressante dans la prise en charge chirurgicale de l’hydrops. Néanmoins ses indications sont limitées en cas d’atteinte cornéenne profonde ou touchant l’axe visuel et son taux d’échec reste élevé du fait du risque important de perforation de la Descemet.