Le purpura thrombopénique idiopathique (PTI) est la principale cause de thrombopénie périphérique immunologique, secondaire à une production d’auto-anticorps responsables de la destruction des plaquettes par le système réticulo-endothélial (SRE).Elle est responsable d’un taux de mortalité de 2 à 5%.
Le but du travail est de montrer la gravité de cette affection liée au risque d’hémorragies viscérales engageant le pronostic fonctionnel et vital.
Nous rapportons un cas de PTI révélée par une hémorragie rétinienne.
un garçon de15 ans, admis pour une baisse de l’acuité visuelle rapidement progressive bilatérale plus à gauche qu’à droite. L’examen ophtalmologique objective une acuité visuelle corrigée à 8/10 à droite et à compte les doigts de près à gauche. L’examen du segment antérieur des deux yeux était sans particularités. Au fond d’œil on a retrouvé une hémorragie sous maculaire à droite et prémaculaire à gauche. L’angiographie rétinienne a illustré l’étendue des hémorragies, sans foyers ischémiques. Le bilan biologique a objectivé une thrombopénie et un bilan d’hémostase normal. Le myélogramme était riche en mégacaryocytes. L’échographie abdominale était normale. Le diagnostic de PTI a été retenu et un traitement par corticoïdes à la dose de 1mg/kg/j a été instauré. L’évolution a été marquée par une résorption de l’hémorragie rétinienne avec récupération partielle de l’acuité visuelle de l’œil gauche (4/10 avec correction) sans récidive après 6 mois.
La PTI est une hémopathie relativement fréquente due à des auto-anticorps dirigés contre des néo-antigènes membranaires plaquettaires. La destruction se déroule dans le SRE. Son diagnostic positif est facile, la gravité doit être estimée cliniquement sur l’apparition d’hémorragies viscérales (digestive, rétinienne).La prise en charge thérapeutique fait appel aux corticoïdes à forte dose, à la perfusion de fortes doses d’immunoglobulines à la phase aigue qu’à la splénectomie à la phase chronique.
Affection fréquente pouvant être grave, une éducation sanitaire semble nécessaire, d’autant plus que son diagnostic et son traitement ne nécessitent pas de moyens lourds, et que la guérison est souvent possible sous traitement.