Nous rapportons le cas d’un homme de 35 ans présentant un tableau de neuropathie optique aigue d’allure inflammatoire révélant un volumineux anévrisme de la communicante antérieure avec menace de rupture.
Name
Quand le nerf optique est sous pression
Name
Quand le nerf optique est sous pression
Orateurs :
Auteurs :
Victor Vermot-Desroches
Résumé
Introduction
Patients et Methodes
En pleine pandémie de CoVid-19, un homme de 35 ans sans antécédent autre qu’un tabagisme actif se présente aux urgences ophtalmologiques de Lyon avec un tableau de neuropathie optique droite d’allure inflammatoire. L’acuité visuelle est alors limitée à la perception des mouvements.
L’accès au scanner ou à l’IRM est alors compliqué, car encombré par les patients de la première vague de coronavirus.
Le scanner réalisé seulement le lendemain, dans le service de neuro ophtalmologie, en attente de l’IRM, retrouve un volumineux anévrisme de la communicante antérieure, avec effet de masse sur le nerf optique droit.
Devant le caractère rapidement évolutif, le risque de rupture notamment par fort tabagisme actif, et le risque de séquelles visuelles importantes est décidée la réalisation d’une embolisation rapide de l’anévrisme.
Résultats
Un mois après traitement, l’acuité visuelle du patient est remontée à 10/10 Parinaud 2 avec quasi normalisation du champ visuel.
Discussion
L’histoire de ce patient illustre le piège diagnostic que peut représenter une neuropathie optique aigue. Dans ce cas particulier le pronostic vital était en jeu, et la rapide prise en charge a permis une excellente récupération fonctionnelle.
Conclusion
Ce cas clinique en situation sanitaire exceptionnelle fait discuter l’intérêt d’un scanner cérébral injecté systématique en cas de neuropathie optique aigue, même lorsque la principale hypothèse étiologique est inflammatoire. En effet une cause compressive peut mimer une cause inflammatoire, et peut avoir des conséquences fonctionnelles importantes, voir engager le pronostic vital.