Le traitement du décollement rhegmatogène de la rétine est sans doute essentiellement chirurgical. Cependant des exceptions existent dans toute règle. C’est ce que semble confirmer par cette observation. L'objectif de ce travail est de présenter un cas dont l'évolution inattendue compte tenu des lésions en causes, mérite d'être partagé.
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Réapplication spontanée du décollement rhegmatogène de la rétine :à propos d’un cas suivi avec un recul de 27 mois
Objectif
Description de cas
Il s'agit d'un décollement rhegmatogène de la rétine inférieure spontanément réappliqué après une période d'observation de 72 heures suite à un refus de la chirurgie indiquée.
Observation
Mlle R.O.B 24 ans, a été adressée le 05/08/2016 par son ophtalmologiste traitant pour une prise en charge d’un décollement rhegmatogène débutant de l’OD sur lequel une tentative de barrage au laser argon de la déhiscence située à 6h avait échoué. La patiente n’a pas supporté les douleurs lors de la photocoagulation. La réfraction donnait une myopie forte : OD= - 5,50 ( - 2,75 à 170 °) et OG= - 9,00 ( - 3,00 à 5 °). L'A.V portée était de : 08/10 OD et 04/10 OG et la PIO de 17 mm Hg OD et 19 mm Hg OG. La biomicroscopie notait un décollement inférieur bulleux mais encore bien circonscrit ne dépassant pas les arcades et débordant plus en nasal, secondaire à un large trou atrophique situé entre 5h et 6h. L’examen de l’OG était normal.
L’indication d’une indentation-cryopexie avait été posée pour le 06/08/2016. Mais la patiente ne voulait rien entendre et refusa catégoriquement la proposition d’intervention. Contraint nous avons décidé de la revoir après 72 heures espérant qu'elle changerait d’avis.
Un traitement médical associant Un collyre à la Dexamethasone et un collyre à l’indométacine , trois fois par jour ; L’inhibiteur de l’anhydrase carbonique en comprimé, 125 mg trois par jour et un comprimé de 600 mg de potassium par jour, avait été prescrit. Elle devait éviter toute lecture, garder un pansement occlusifs à l’œil droit avec un positionnement strict consistant: à éviter tout effort et la prosternation, à rester assise quand elle était fatiguée de se coucher en décubitus ventral ou latéral face contre l’oreiller.
Au contrôle du 08/08/2016 la rétine était à plat et le trou à sec. Nous avons décidé de passer immédiatement au laser sous qui fut bien tolérée sous tétracaïne collyre. Le laser a été renforcé en plusieurs séances. Elle a été revue régulièrement et la rétine reste stable.
Discussion
L'option de traiter médicalement un décollement de rétine rhégmatogène n'est pas envisageable. Cependant la réappliction spontannée d'un décollement de rétine associé une déhiscence n'est pas exceptionnelle et de nombreuses observations ont été rpporté. La physiopathologie de cette évolution favorable, toujours de découverte fortuite ou inattendue est mal connue. Néanmonis l'absence de PVR et d'inflammation , le présence d'un vitré postérieur non ou partiellement décollé sont des circonstances propices à une telle résolution. Le repos absolu, le positionnement du patient et le pansement occlusif monoculaire en ambulatoire ou mieux binoculaire chez le patient hospitalisé ont été prouvés capables d'influencer positivement l'extension du décolement en attente de chirurgie . Nous estimons l'age tres jeune de notre patiente avec un vitré non décollé et sa détermination à ne pas subir d'intervention on motivé la bonne observence de sont traiement et la réapplication inattendue de son décollement de rétine.
Conclusion
Loin de pouvoir constituer un exemple de prise en charge du décollement de la rétine, le traitement appliqué comporte des fondamentaux qu'il fau continuer à prodiguer à nos patients.