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Résultats à 6 mois du traitement de la CRSC chronique par épléronone

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Orateurs :
Mme Anne SPEYBROUCK
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Résumé

Introduction

Evaluer l’efficacité de l’éplérénone, un antagoniste des récepteurs aux minéralocorticoïdes, dans le traitement de la choriorétinite séreuse centrale (CRSC) chronique.

 

Patients et Methodes

Une étude rétrospective a été réalisée chez 27 patients traités par éplérénone pour une CRSC chronique évoluant depuis au moins 3 mois. Pour chaque patient, l’acuité visuelle et l’OCT maculaire (épaisseur centrale de la rétine (ECR), taille du décollement séreux rétinien (DSR), épaisseur centrale choroïdienne) étaient évalués avant traitement, puis à 1, 3 et 6 mois. En cas de disparition complète du DSR à 1 mois, le traitement était interrompu et un contrôle était réalisé à 3 mois puis 6 mois.

Résultats

L’ECR était de 371.6μm (266-573μm) avant traitement. Une nette diminution de l’ECR, ainsi que de la taille du DSR, étaient constatées à un mois chez 20 patients (74%, ECR moyenne : 322.6μm, p=0.01), avec une amélioration de l’acuité visuelle chez tous ces patients. Le contrôle à 3 mois retrouvait également une diminution du DSR et de l’ECR moyenne (294.3μm, p=0.002). Les résultats préliminaires à 6 mois montraient que l’acuité visuelle à 6 mois n’était pas différente de l’acuité visuelle initiale. On ne retrouvait pas non plus de différence significative sur l’ECR (ECR moyenne : 245μm, p=0.1). Aucun effet secondaire nécessitant l’arrêt du traitement n’a été constaté.

Discussion

Parmi tous les traitements actuellement suggérés pour traiter la CRSC chronique, aucun n’est réellement consensuel. La PDT demi fluence a montré son efficacité pour des effets secondaires moindre à court terme. Néanmoins, celle-ci n’est pas disponible dans tous les centres. Un traitement oral permettrait de limiter les délais liés à l’accès à un centre habilité pour cette technique. Dans notre étude, la récupération visuelle et anatomique des patients était limitée par une prise chronique de corticoïdes (2 patients) pour traitement d’une pathologie générale. Les autres facteurs limitants pourraient être une altération de la rétine neurosensorielle du fait d'un DSR ancien et chronicisé, et une exposition persistante aux autres facteurs de risque connus (stress notamment).

Conclusion

Malgré des résultats prometteurs à 3 mois, il semblerait qu’un traitement de la CRSC chronique par éplérénone ne permette pas d’améliorer le pronostic visuel des patients présentant cette pathologie.