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Rétraction Palpébrale Basedowienne: Une étude de cohorte rétrospéctive sur 57 patients au CHU d'Angers, France

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Auteurs :
Dr Eric MAURETTE
Philippe Gohier
Aurélien Goncalves
Angelique Caignard
Tags :
Résumé

Introduction

La Rétraction Palpébrale Supérieure (RPS) est l’un des premiers signes cliniques d’atteinte ophtalmologique dans le cadre de l’orbitopathie basedowienne (OB).

Elle  peut régresser au cours de l’évolution ou persister au stade de séquelle.

Dans ce dernier cas, les patients pourront  bénéficier d’injections de toxine botulique et/ou d’une chirurgie palpébrale de type Müllerectomie.

L’objet de cette étude est  d’analyser une population de patients atteints de RPS en fonction du traitement spécifique de la RPS reçu afin de connaître leurs  caractéristiques.

Patients et Methodes

Nous rapportons l’étude d’une cohorte rétrospective de 57 patients atteints de la maladie de Basedow suivis dans le cadre d’une consultation ophtalmologique au CHU d’Angers sur la période de 2006 à 2017. Ces  57 patients ont tous présenté au cours de la consultation initiale ou de leur suivi une RPS.

Cette étude s'est attachée à séparer les participants en trois groupes en fonction du traitement spécifique de la RPS reçu (botox, chirurgie ou pas de traitement) et a analyser si ces groupes étaient différents en terme de sévérité de l'OB et de RPS.

L’age moyen des participants était de 52,52 ans , IC95 = (48,36-56,68).

Le suivi moyen d’un patient était de 72 mois.

Résultats

Au cours du suivi :

  • 31 patients n’ont eu ni injection de Botox, ni Müllerectomie, 54,4%
  • 10 patients ont eu au moins une injection de Botox mais pas de Müllerectomie, 17,5%
  • 16 patients ont été traités par chirurgie Müllerectomie +/- Botox, 28,0%

Il n’y avait pas de différence significative pour l’age et le sexe dans les 3 groupes .

Il n’y avait pas de différence significatives entre les groupes Botox et Müllerectomie pour la RPS moyenne en mm :

Moy botox =2,0 IC 95= (1.71-3,29) vs Moy chir=2,37 IC 95 = (1.85-2.89)

Mais la différence était significative avec le groupe « pas de traitement »

Moy pasTt=1,27 IC 95 = (0.98-1,56).

La proportion de patients ayant l'un des facteurs de séverité d’orbitopathie dysthyroïdienne suivant (chirurgie de décompression, diplopie ou LOM permanente, exophtalmie grade > ou = 2) n’était pas significativement différente dans les trois groupes  : Moy botox= 70%   Moy chir=75% Moy pasTt = 48%

p-value/botox-chir=0,790;  p-value botox/pasTt=0,244; p-value chir/pasTt=0,083.

Discussion

Nous avons manqué d'effectifs pour montrer une différence entre les groupes du point de vue des facteurs de sévérité de l'OB.

Lorsque la RPS est inférieure à 1.5mm en général un traitement invasif n'est pas nécessaire.

Conclusion

Dans notre étude 54,4% des patients n’ont pas nécessité de traitement spécifique de leur RPS.

Pour 17,5% d’entre eux, un traitement par injection de toxine botulique a suffi.

28% de nos patients ont nécessité un traitement chirurgical.