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Sclérite postérieure de l’enfant : Aspects cliniques, radiologiques et particularités thérapeutiques

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Orateurs :
Dr Mohamed Ali GARGOURI
Auteurs :
Dr Mohamed Ali GARGOURI
Ana Clement
Dr Selim FARES
Isabelle Melki
Ulrich Meinzer
Eric Gabison
Cherif TITAH
Isabelle Cochereau 2
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Résumé

Introduction

La sclérite postérieure est une maladie inflammatoire rare et de diagnostic difficile survenant généralement chez l’adulte. Elle est encore plus rare chez l’enfant et nécessitant une prise en charge spécialisée et pluridisciplinaire.

Notre objectif est de décrire la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la sclérite postérieure dans la population pédiatrique.

Patients et Methodes

Il s’agit d’une étude rétrospective dans un centre ophtalmologique parisien spécilalisé à propos de 5 enfants, 6 yeux, présentant une sclérite postérieure colligés entre 2016 et 2020. Le diagnostic est porté par l’examen clinique, l’imagerie multimodale et les résultats radiologiques. Un traitement optimal par voie systémique a été instauré pour tous les patients.

Résultats

L’âge moyen à la présentation était de 11,9 ans avec des extrêmes allant de  8,5 ans à 14 ans. La sclérite était unilatérale dans 4 cas et bilatérale dans 1 cas. L’acuité visuelle moyenne était de 2,5/10. Une atteinte du segment antérieur était présente dans tous les cas. Toutes les sclérites étaient idiopathiques.

Tous les patients ont reçu un traitement corticoïde per os à pleine dose précédé de 3 bolus de solumédrol 10 mg/kg/jours. Un traitement par méthotrexate était nécessaire dans tous les cas en raison d'une rechute lors de la dégression des corticoïdes.

Trois patients sur 5 ont nécessité l’introduction d’un traitement de 3ème ligne par Adalilumab devant le mauvais contrôle de l’inflammation malgré des doses optimales de méthotrexates.

La vision finale était de 20/20 dans tous les cas avec bon contrôle de l’inflammation. 

Discussion

Les sclérites postérieures posent un problème diagnostique due à l’inaccessibilité de la sclère postérieure à l’examen direct et aux présentations cliniques polymorphes et peu spécifiques. L’échographie oculaire est un outil important au diagnostic positif.

Cette forme est plus menaçante pour la vision que les formes antérieures non-nécrosantes. Elles requièrent donc un traitement plus agressif. La prise en charge médicale nécessite une étroite collaboration entre ophtalmologiste et rhumato-pédiatre.

Conclusion

La sclérite postérieure présente un défi diagnostique et thérapeutique. Une immunosuppression à long terme est souvent nécessaire pour éviter la récidive et la cortico-dépendance. L’introduction des agents biologiques a permis une rémission dans les sclérites réfractaires.