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Traitement de la dégénérescence marginale pellucide par lentilles de contact sclérales: à propos de 3 cas

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Auteurs :
Dr Jean MALECAZE
Cédric Benoist D'azy
Frederic Chiambaretta
Tags :
Résumé

Objectif

Mettre en évidence l’intérêt des verres scléraux externes dans la prise en charge de la dégénérescence marginale pellucide.

Description de cas

Nous rapportons le cas de 3 patients atteint de dégénérescence marginale pellucide. Le diagnostic a été fait par la clinique avec un cône inférieur aminci et un aspect typique à la topographie.

Observation

Cas n°1 : Patient de 48 ans atteint de dégénérescence marginale pellucide depuis 5 ans, a essayé plusieurs lentilles rigides mais ne les supporte pas (photophobie, gène visuelle). A notre consultation initiale l’acuité visuelle est mesurée à 7/10ème P2 à droite et 8/10ème P2 à gauche. Après 4 adaptations par verres scléraux Spot l’acuité visuelle est de 10/10ème P2 sur chaque œil.

Cas n°2 : Patient de 65 ans, adressé par un ophtalmologiste du fait de l’absence d’amélioration de son acuité visuelle suite à une chirurgie bilatérale de cataracte. L’examen retrouve une acuité à 3/10ème P4 à droite et 4/10ème P4 à gauche. Il n’y a pas d’atteinte du segment postérieur à l’OCT maculaire. Après 3 essais de verres scléraux Spot, l’acuité visuelle est alors remontée à 7/10ème P2 à droite et 8/10ème P2 à gauche.

Cas n°3 : Patiente de 50 ans adressée pour une baisse d’acuité visuelle principalement à gauche depuis 5 ans avec aggravation récente. L’acuité visuelle est alors mesurée à 1/20ème P20. L’œil controlatéral possède une acuité à 9/10ème P2. Après 4 adaptations par verres scléraux Spot on obtient une acuité visuelle de 8/10ème P2 sur l’œil gauche.

Sur ces 3 cas nous possédons un recul d’un an après adaptation et aucun n’a souhaité arrêter son équipement en verres scléraux.

Discussion

La dégénérescence marginale pellucide est une forme de kératocône de début plus tardif entre 40 et 50 ans dont l’étiologie reste inconnue. Le plus souvent bilatérale, elle se caractérise par un amincissement cornéen périphérique inférieur responsable d’un aplatissement de l’axe vertical induisant un astigmatisme inverse irrégulier à la différence du kératocône.

L’utilisation de la pachymétrie optique est indispensable pour aider à différencier ces deux atteintes même si les aspects topographiques spéculaires antérieurs ne sont pas spécifiques.

L’adaptation en lentilles rigides est le traitement le plus souvent préconisé mais un nombre important de sujets ne les tolèrent pas. La greffe de cornée est aussi possible mais le risque de rejet est majeur. C’est pourquoi l’utilisation de verres scléraux est une option à proposer.

Conclusion

L’utilisation des verres scléraux a permis une amélioration nette du gain d’acuité visuelle. Ils offrent une alternative intéressante dans le traitement de la dégénérescence marginale pellucide.