Les tractions vitréomaculaires sont un motif relativement fréquent deconsultation. Si la prise en charge des tractions vitréomaculaires avecretentissement visuel important est bien codifié avec la réalisation d'unevitrectomie, il n’existe pas de consensus concernant le traitement destractions vitréo-maculaire à acuité visuelle conservée. Dans cette situation,l'abstention thérapeutique est souvent retenue. Pourtant ces tractionspeuvent évoluer, nécessitant une prise en charge plus invasive. L'objectif decette étude est d'évaluer la sécurité et les résultats fonctionnels desinjections intravitréennes de gaz dans les tractions vitréomaculaire nonchirurgicales.
Name
Traitement des tractions vitréo-maculaire par injection intra-vitréenne d'hexafluorure de soufre (SF6)
Introduction
Patients et Methodes
Dans une étude pilote, nous avons inclus des patients consécutifs présentantune traction vitréo-maculaire (avec altération des couches internes de larétine) et une acuité visuelle de près conservée (> P3). Ils présentaienttous une gêne visuelle à type de métamorphopsies. Ces patients ont bénéficéd'une injection d'hexafluorure de soufre (SF6). Ils ont été examinés à 7jours, 1 mois et 3 mois après l'injection.
Résultats
Les yeux de 4 patients ont été injectés avec 0,3 ml de SF6. Le premierpatient avait une acuité visuelle de 10/10 P2. L’acuité visuelle à 1 mois étaitde 10/10 P2. L'OCT a montré un décollement postérieur du vitré complet. Ledeuxième patient avait une acuité visuelle de 10/10 P3 avant injection et de10/10 P2 1 mois après l'injection. L'OCT montré également un décollementpostérieur du vitré complet. Ces deux patients ont constaté une régressionde la symptomatologie visuelle. Le troisième et le quatrième patientavaient une acuité visuelle de 8/10 P2 avant et après injection, ledécollement postérieur du vitré ne s'est pas fait. L'attache vitréomaculaireétait plus large que dans les deux cas où un décollement postérieur du vitré aété observé. Aucune complication n’a été rencontrée.
Discussion
Les premiers résultats de notre étude montrent une disparition de la tractionvitréomaculaire 1 mois après l'injection dans 2 cas sur 4. Ces résulats sonten accord avec les études pilotes déjà publiées. Comme dans la vitreolyseenzymatique, le décollement postérieur du vitré n'est pas obtenu dans tousles cas, mais le coût est beaucoup plus faible.
Conclusion
Les injections intravitréennes de gaz dans le traitement des tractionsvitreomaculaires à acuité visuelle conservée peut apporter une améliorationde la symptomatologie par le décollement postérieur du vitré obtenu. Pourévaluer l'intérêt de ce traitement par rapport à l'histoire naturelle et pourmieux définir les critères d’éligibité, particulièrement les caractéristiques del’attache vitréenne, la réalisation d'une étude prospective randomisée estnécessaire.