Name
Tuberculose orbitaire

Merci de vous identifier pour accéder à ce contenu.

Je me connecte  


Auteurs :
aymen mahjoub
Dr Ahmed MAHJOUB
Dr Oumayma KHAYRALLAH
Tarek Dridi
Hachmi Mahjoub
Dr LEILA KNANI
Tags :
Résumé

Objectif

La tuberculose orbitaire est une pathologie peu fréquente. La majorité des cas sont reportés dans des pays où la tuberculose sévit à l’état endémique. Le diagnostic de certitude  repose sur la mise en évidence du BK dans la lésion.

Description de cas

Il s’agit d’une patiente âgée de 56 ans qui a consulté pour une exophtalmie droite évoluant depuis 2 mois. L’examen a montré un œdème diffus de la paupière supérieure droite et un ptosis mécanique. La palpation a retrouvé une masse ferme qui moulait le rebord orbitaire supérieur. L’oculomotricité était normale. L’examen du segment antérieur et du fond d’œil étaient normaux.L’IDR à la tuberculine était positive à 20mm et le scanner thoracique sans anomalies.La biopsie de la lésion a retrouvé un granulome épithéloïde et gigantocellulaire avec nécrose caséeuse.

Observation

Le diagnostic de tuberculose orbitaire a été retenu et la patiente a été mise sous traitement antituberculeux. L’évolution a été marquée par la diminution nette de la masse 8 mois après traitement anti-tuberculeux.

Discussion

La tuberculose orbitaire est une pathologie rare, même dans les pays où la tuberculose est endémique. Toutes les tranches d’âge peuvent être atteintes mais les femmes entre 40 et 50 ans sont les plus touchées.

La tuberculose orbitaire survient en la présence ou pas d’une atteinte systémique. Elle peut toucher la glande lacrymale, les muscles oculomoteurs, les tissus orbitaires et les parois de l’orbite. Les manifestations cliniques peuvent être à type  d’exophtalmie, soit des troubles oculomoteurs (paralysie ou de limitation de la motilité par effet de masse), ostéoperiostite ou un tuberculome de la glande lacrymale.

Le diagnostic repose l’IDR à la tuberculine,l’étude bactériologique (culture et PCR) et histologique qui retrouve l'aspect de granulome épithéloïde et giganto-cellulaire avec nécrose caséeuse. Le traitement repose sur deux mois d'association: rifampicine, isoniazide, pyrazinamide, ethambutol, et quatre mois de rifampicine et d'isoniazide.

Le pronostic est généralement bon en absence d'extension intracrânienne ou de terrain d'immunodépression, et en cas de prise en charge précoce et bien conduite qui permet une guérison rapide et complète.

Conclusion

La tuberculose orbitaire présente un grand polymorphisme clinique et elle doit être évoquée devant toute inflammation inexpliquée de l'orbite. Son diagnostic repose sur la biopsie lésionnelle.