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Ulcère de Mooren bilatéral chez une patiente HIV positif à propos d’un cas

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Orateurs :
Dr Hibat Allah EDDAOUI
Auteurs :
Dr Hibat Allah EDDAOUI
Dr Yasmine BENNANI
Younes Oudrhiri
Dr Soufiane BENCHERIF
Safia Benamar
Aniss Regragui
Nabiha Benchekroun 1
Mohamed Benharbit
Dr Mohammed BELMEKKI
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Résumé

Introduction

L’ulcère de Mooren une ulcération chronique douloureuse de la cornée périphérique et de progression centripète dont l’étiologie et la physiopathologie restent inconnues.

Nous rapportons une observation avec atteinte bilatérale chez une patiente HIV positive

Patients et Methodes

Etude rétrospective monocentrique quantitative réalisée au sein de l’hôpital universitaire Cheikh Zayd de Rabat en Octobre 2020

Résultats

Nous rapportons le cas d’une patiente de 46 ans, originaire de l’Afrique de l’ouest,  HIV positive sous traitement antirétroviral,  présentant un ulcère de Mooren bilatérale. Son premier examen ophtalmologique retrouve à l’oeil droit une cornée opaque avec ulcère périphérique sur 360° perforée à plusieurs endroits et hernie de l’iris . A l’oeil gauche , l’examen objective un ulcère de Mooren sur 240° de 5h à 1h avec une  micro perforation en inférieure

La recherche d’une pathologie associée était négative.

Une corticothérapie locale  ( déxamethasone ) a été instaurée et une greffe de membrane amniotique au niveau des 2 yeux a été effectuée.

 

Les examens ophtalmologiques successifs montraient une nette amélioration de l’état inflammatoire avec  cicatrisation cornéenne. Elle a cependant gardé une opacification totale de la cornée en OD.

Discussion

l’UM est une pathologie rarissime dont différentes formes cliniques ont été décrites.Le diagnostic de l’ulcère de Mooren est un diagnostic d’élimination. Dans notre observation,  le diagnostic de l’UM a été retenu après avoir éliminé des pseudo-UM liés aux causes locales ( infections virale , traumatisme , maladies systémiques, tuberculose , hélminthiases…). Toute ces pathologiques peuvent potentiellement calquer le tableau d’un UM et parler donc d’un pseudo-Mooren.

Sa physiopathologie reste mal comprise. De récentes études ont mis en évidence des taux sériques élevées d’auto anticorps dirigés contre un antigène du storma cornéen. La relation de l’UM avec l’HIV  n’a pas été  clairement établit. Le syndrome de reconstitution  décrit en post instauration  de la trithérapie  pourrait s’associer à un ulcère de Mooren. Ce qui pourrait expliquer le cas de notre patiente.

Conclusion

L’ulcère de Mooren pourrait être parmi les manifestations ophtalmologiques   à évoquer  au cours du HIV . D’autres travaux sont nécessaires pour élucider la relation  entre ces deux entités.