Nous rapportons le cas d’une Nécrose Rétinienne aiguë, de son suivi clinique et biologique ainsi que sa prise en charge.
Name
Un cas de nécrose rétinienne aiguë avec suivi biologique de la charge virale par cycle de seuil (PCR)
But
Observation
La Nécrose Rétinienne Aiguë est une infection rétinienne virale relativement rare, impliquant principalement le VZV ou le HSV. Elle survient aussi bien chez l’immunocompétent que l’immunodéprimé et présente un pronostic visuel péjoratif
Cas clinique
Un homme de 82 ans hospitalisé en gériatrie a présenté une baisse d’acuité visuelle brutale permanente à « compte les doigts » de l’oeil gauche associée à une majoration d’un syndrome inflammatoire. Le patient avait notamment comme antécédent un syndrome myélodysplasique multilignées et une polyarthrite rhumatoïde sous 10 mg / jour de prednisone. L’examen à la lampe à fente montrait une inflammation modérée en chambre antérieure (tyndall 1+) et du vitré (hyalite 1+). Au fond d’œil on retrouvait, à gauche, un œdème papillaire, des artères grêles ainsi que des plages étendues de nécrose périphérique prédominant de 4h à 10h sans atteinte fovéolaire. L’OCT montrait des zones d’hyperréflectivité localisées de la rétine interne sans œdème. Le diagnostic de Nécrose Rétinienne Aiguë compliquée d’une OACR débutante a été porté.
Discussion
Un traitement par aciclovir iv associé à des injections intravitréennes de foscarnet bihebdomadaires ont permis une stabilisation puis une régression des lésions notamment à partir de la 2e semaine d’instauration. La rémission était cohérente avec l’absence de résistance aux antiviraux qui a été authentifiée par biologie moléculaire. La décroissance de la charge virale était estimée par la quantification PCR des seuils de cycle à partir de prélèvements d’humeur aqueuse en complément d’un suivi clinique quotidien notamment par clichés du fond d’oeil.
Conclusion
La Nécrose Rétinienne Aiguë est une affection aux conséquences fonctionnelles potentiellement graves nécessitant un suivi rapproché et de longue durée. Les questions, d’une part de l’optimisation des soins entre l’impératif d’un suivi clinique régulier et la qualité de vie du patient ; et, d’autre part, de la place du suivi biologique par PCR en complément de l’examen clinique sont cruciales.