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Un œdème papillaire bilatéral révélant un kyste hydatique cérébral

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Auteurs :
Mohammed Atmani
Dr Hajar BOUTAHAR
Dr Asmae MAADANE
rachid sekhsoukh
Tags :
Résumé

Objectif

À travers cette étude, nous voulons attirer l'attention des ophtalmologistes que les signes oculaires peuvent être révélateurs de kyste hydatique cérébral et dont le diagnostic n'est confirmé qu'à la tomodensitométrie cérébrale.

Description de cas

Nous rapportons l observation d une jeune patiente, vivant en milieu rural qui s′est présentée pour des céphalées et baisse de l´acuité visuelle bilatérale révélant un kyste hydatique cérébral.

Observation

M.F Jeune patiente âgée de 22 ans, sans ATCD, vivant en milieu rural avec notion de contact avec les chiens qui a présenté 15 jours avant son admission des céphalées en casque d installation brutale suivies d une baisse de l acuité visuelle bilatérale. L Examen ophtalmologique a objective une acuité visuelle corrigée à 8/10 en ODG, un BRPM. L examen du fond d œil retrouve un œdème papillaire bilatéral stade 2, l examen général objective une hémiparésie droite. La Tomodensitométrie cérébrale montre la présence d`une lésion pariéto-temporale gauche de densité liquidienne renfermant des cloisons à contours régulier, bien limitée, inchangée après injection de produit de contraste. Cette lésion exerce un effet de masse sur le ventricule latéral homolatéral entrainant une déviation de la ligne médiane mesurant 10 mm avec un début d engagement sous falcoriel faisant évoquer un kyste hydatique cérébral. L´IRM cérébrale a mis en évidence une formation hypointense T1 et hyperintense T2, ne se rehausse pas après injection du produit de contraste. La sérologie hydatique est revenue négative et le bilan d extension réalisé a la recherche d autre localisation n’a objectivé aucune anomalie. Le traitement était chirurgical (accouchement du kyste par hydrodissection)

Discussion

L hydatidose cérébrale survient le plus souvent chez l enfant et l adulte jeune avec une prédominance masculine, sa fréquence est éstimée à 2 % même dans les pays ou l hydatidose est endémique. La symptomatologie clinique, peu spécifique, associe de façon variable un syndrome d’hypertension intracrânienne et des signes focaux comitiaux ou déficitaires. La tomodensitométrie cérébrale constitue l’examen de référence, elle visualise typiquement une masse kystique arrondie ou ovalaire, de volume variable, à contenu liquidien et à contours bien définis, ayant la densité du liquide céphalorachidien, et située en plein parenchyme cérébral. Le bilan biologique reste non spécifique et La sérologie hydatique est le souvent négative. Le seul traitement curatif est chirurgical, et se base sur l’accouchement du kyste tout en évitant sa rupture. Le pronostic est bon si le diagnostic est fait rapidement permettant une prise en charge précoce. La prophylaxie nécessite de couper le cycle, en traitant les chiens et en détruisant les cadavres de moutons infestés. 

Conclusion

La maladie hydatique pose un problème diagnostic et thérapeutique surtout dans les pays développés où elle est exceptionnelle À travers cette étude nous avons rapporté une localisation rarissime de kyste hydatique pour attirer l'attention des ophtalmologistes sur le fait que les signes oculaires peuvent être révélateurs de kyste hydatique cérébral et dont le diagnostic n'est confirmé qu'à la tomodensitométrie cérébrale