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Une hyalite bilatérale révélant une toxoplasmose : à propos d’un cas

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Orateurs :
Dr Kévin TIBI
Auteurs :
Dr Kévin TIBI
Dr Gautier HOARAU
Luc Paris
Dr Sara TOUHAMI
Bahram Bodaghi B
Tags :
Résumé

Objectif

La toxoplasmose est la première cause d’uvéite postérieure unilatérale d’origine infectieuse.  Nous rapportons le cas d’une forme bilatérale.

Description de cas

Il s’agit d’une femme de 68 ans d’origine caucasienne adressée pour prise en charge d’une hyalite bilatérale évoluant depuis 1 mois. On note dans ses antécédents un diabète de type 2 et une embolie pulmonaire récente. L’examen ophtalmologique retrouve une acuité visuelle à 4/10 aux deux yeux et une hyalite dense bilatérale.

Observation

Devant cette hyalite bilatérale les hypothèses diagnostiques étaient un lymphome oculocérébral ou une infection intraoculaire bilatérale évolutive. La patiente a été traitée initialement par Azithromycine/Pyriméthamine et aciclovir. Une vitrectomie diagnostique de l’œil droit a été réalisée. Au cours du geste un foyer rétinien périphérique blanchatre a été visualisé. Le dosage IL/10/IL 6 était inférieur à 1. La PCR Toxoplasma gondii était postive dans le vitré de l’œil droit et dans l’humeur aqueuse de l’œil gauche. La sérologie HIV était négative. La patiente a bénéficié d’un traitement par corticothérapie orale à 1 mg/kg sous couverture antiparasitaire pendant 6 semaines. L’état clinique s’est amélioré initialement sous traitement, mais une rechute inflammatoire a été constatée à l’arrêt du traitement, nécessitant une seconde corticothérapie.

Discussion

Les cas de toxoplasmose oculaire bilatérale sont exceptionnels. Le profil très inflammatoire de cette uveite toxoplasmique nous a fait suspecter une souche de Toxoplasma gondii atypique et virulente. Un interrogatoire policier de la patiente a finalement pu identifier la consommation de viande chevaline crue, qui est un facteur de risque d’acquisition de souche de toxoplasmose atypique.

Conclusion

Devant une hyalite bilatérale chez le sujet de plus de 50 ans, il faut éliminer tout d’abord un lymphome oculo-cérébral et une infection intraoculaire évolutive, en particulier la toxoplasmose. La virulence des souches de Toxoplasma gondii sera discutée au cours du congrès.