Les lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH) sont des tumeurs inhabituelles du sinus maxillaire. Le diagnostic positif repose sur l’étude anatomopathologique. Cependant, une corticothérapie précédant la biopsie peut modifier la présentation histopathologique et rendre le diagnostic difficile.
Name
Une orbitopathie inflammatoire révélant un lymphome primitif non hodgkinien du sinus maxillaire : à propos d’un cas
Introduction
Patients et Methodes
Il s’agit d’une patiente âgée de 46 ans, suivie pour la maladie de behçet depuis 8ans. Qui a consulté aux urgences pour la survenue d'un œdème palpébrale de l’œil droit depuis 2 jours. L’examen ophtalmologique a objectivé une acuité visuelle chiffrée à 10/10 eme,P2,un œdème orbitaire inflammatoire sans exophtalmie,une motilité oculaire conservée dans les 9 positions du regard un segment antérieur sans particularités et un fond d’œil normal. L’examen de l’œil adelphe était normale. Une TDM orbito-cérébrale a révélé une pan sinusite droite compliquée d’une cellulite pré septale.Une antibiothérapie associée à une corticothérapie a été instaurée .Devant la non amélioration, on a complété par une IRM orbito-cérébrale qui a objectivé en plus la présence d’une cellulite rétro septale. La conduite à tenir était d’élargir le spectre de l’antibiothérapie. L’évolution était marquée par une nette amélioration ,néanmoins avec l'installation d'une corticodépendance. Le bilan biologique complet était négatif. Devant ce tableau, on a réalisé une biopsie du sinus maxillaire qui est revenue en faveur d’une rhinosuniste chronique, non spécifique, sans signes de vascularite .Vu la non amélioration et la péristence d'une corticodépendance, on a réalisé une 2éme TDM qui a montré en plus de la pansinusite droite, la présence d’une infiltration de la graisse orbitaire, dont la biopsie a objectivé un tissu conjonctivo-graisseux discrètement inflammatoire sans signes de vascularite. Une 2eme biopsie du sinus maxillaire , en dehors de toute corticothérapie, était en faveur d’un LMNH type B primitif localisé au sinus maxillaire.
Résultats
La patiente a bénéficié d'une chimiothérapie, mais L’évolution était marquée par l’aggravation de l’état générale suivie d’un décès.
Discussion
Les LMNH des sinus maxillaires sont des tumeurs rares. Le diagnostic de certitude repose sur l’examen anatomopathologique .Cependant, plusieurs études ont montré qu'une cortcothérapie au préalable peut modifier la présentation clinique et histopathologique retardant ainsi le diagnostic et la prise en charge thérapeutique.
Conclusion
Notre observation souligne l’impact péjoratif d'une corticothérapie préalable dans la mise en évidence du lymphome sinusien et remet en question son indication avant toute chirurgie orbitaire.