La gradation du degré de hyalite chez les patients uvéitiques se base actuellement sur les classificationscliniques de Nussenblatt ou celle de Miami. Ces dernières permettent d’obtenir un score de hyalite en comparant le degré d’inflammation observée cliniquement à celle représentée dans des photographies standardisées du pôle postérieur. A l’heure des confinements répétés, l’apport de la téléconsultation et des imageries ultra-grand champ peut s’avérer majeur pour les patients atteints d’uvéite. En effet, l’imagerie ultra-grand champ pourrait permettre d’évaluer le degré d’inflammation vitréenne mais également l’extrême périphérie rétinienne (foyers, vascularites etc…). L’objectif de ce travail était d’évaluer la validité de l’imagerie ultra-grandchamp dans le grading du degré de hyalite.
Name
Validité de l’imagerie ultra-grand champ dans la gradation du degré de hyalite chez les patients uvéitiques
Introduction
Patients et Methodes
Etude prospective de patients successifs atteints d’uvéite, vus dans le service d’ophtalmologie de la Pitié Salpêtrière entre Juin et Juillet 2020. Tous les patients ont bénéficié d’un grading clinique de l’inflammation vitréenne puis d’une évaluation de cette dernière à postériori par un évaluateur aveugle en imagerie ultra-grand champ (OptosCalifornia©, Optos, Clarus©, Zeiss).
Résultats
Cinquante-deux yeux de 43 patients (21 Hommes) atteints d’uvéite ont été inclus. La moyenne d’âge des patients était de 48 +/- 19,68 SD. Le degré moyen de hyalite vue cliniquement à l’examen en lampe à fente était de 1.20+ (range 0-4) selon la classification de Nussenblatt. Le score de hyalite selon l’évaluation à postériori par un autre évaluateur aveugle était de 1.51+ (range 0-4) en Optos© et de 1.42+ (range 0-4) en Clarus©. Le degré de hyalite tel que gradé sur l’imagerie ultr-grand champ était très corrélé à celui gradé cliniquement (r=0.92, p<0.0001 et r=0.89, p<0.0001 pour grading en lampe à fente versus Optos© et Clarus©respectivement).
Discussion
L’imagerie ultra-grand champ permet de grader de façon fiable le degré de hyalite chez les patients uvéitiques, et ce, quel que soit le degré d’inflammation postérieure. La présence de cataracte ou d’inflammation antérieure importante pourrait être un facteur limitant qu’il faudra prendre en compte.
Conclusion
L’imagerie ultra-grand champ pourrait être utilisée en téléconsultation pour évaluer le degré d’inflammation postérieure chez les patients atteints d’uvéite.