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Chapitre 8
Troubles visuels transitoires

V. Biousse

Points importants
  • De multiples affections oculaires peuvent entraîner des troubles visuels transitoires.
  • Le diagnostic de trouble visuel transitoire d'origine vasculaire est parfois difficile et la suspicion d'un mécanisme vasculaire doit conduire à effectuer un bilan étiologique immédiat dans une unité neurovasculaire.
  • Une démarche diagnostique rigoureuse permet le plus souvent d'évoquer le mécanisme du trouble visuel et d'envisager un bilan étiologique adapté à chacun de ces mécanismes.
  • Les troubles visuels transitoires dont le mécanisme est vasculaire peuvent révéler une artérite gigantocellulaire ou précéder un accident vasculaire cérébral et justifient donc une évaluation en urgence.
Introduction
La prise en charge d'un trouble visuel transitoire est souvent difficile. Il est en effet exceptionnel de pouvoir examiner le patient pendant le trouble visuel. L'examen à distance de la phase aiguë étant souvent normal, le diagnostic se fait essentiellement sur l'interrogatoire. Les enjeux de la prise en charge sont importants, car le trouble visuel transitoire peut précéder une baisse visuelle permanente ou un accident vasculaire cérébral (AVC). L'ophtalmologiste est souvent le premier consulté et il joue un rôle primordial éliminant une cause purement ophtalmologique avant de commencer un bilan onéreux. En effet, de multiples affections oculaires peuvent entraîner des troubles visuels transitoires (voir tableau 8-1
Tableau 8-1
Causes oculaires de trouble visuel monoculaire transitoire.
Causes classiquesCaractéristiques cliniques
Troubles de la réfraction: spasme d'accommodation, hyperglycémie Souvent bilatéral, décrit comme un flou visuel
Anomalies du film lacrymal: syndrome des yeux secs, blépharite, épiphora, lentilles de contact Flou visuel, fluctuant, aggravé par la lecture, aggravé en fin de journée, amélioré par le clignement
Cornée: œdème cornéen, dystrophie cornéenne, kératocône Flou visuel, fluctuant, plus sévère le matin
Chambre antérieure: inflammation, hémorragie Flou visuel, fluctuant, douleurs si inflammation
Cristallin: phacodonésis, luxation Flou visuel, parfois positionnel
Fermeture intermittente de l'angle iridocornéenBaisse visuelle souvent sévère, halos colorés avec douleurs oculaires (parfois absentes) Iris plateau ou angle étroit en gonioscopie, hypermétropie
Syndrome de dispersion pigmentaireFlou visuel intermittent lors de l'effort physique chez le jeune myope Pigment en gonioscopie
Vitré: opacités, inflammation, hémorragie Opacités mobiles et gênant la vision de façon intermittente
Rétine: décollement rétinien incomplet Rideau qui bouge
Interface vitréorétinienne:traction vitréopapillaire ou vitréomaculaire Baisse visuelle centrale, très brève, fréquente, parfois lors des mouvements du globe oculaire
Nerf optique: œdème papillaire de stase, drusen de la tête du nerf optique, petite papille congénitale Éclipses visuelles: épisodes répétés de baisse visuelle complète, très brefs (secondes), souvent précipités par changements de position ou manœuvre de Valsalva 
Phénomène d'Uhthoff (antécédent de névrite optique)Baisse visuelle d'un œil avec un antécédent de névrite optique, de quelques minutes à plusieurs heures, précipitée par la chaleur ou l'effort physique
Masse orbitaire: tumeur orbitaire, orbitopathie dysthyroïdienne, malformation vasculaire orbitaire Baisse visuelle transitoire souvent sévère et brève, typiquement précipitée par les mouvements du globe oculaire Le syndrome orbitaire peut être absent ou discret
Pression sur l'œil durant la nuitTrouble visuel au réveil spontanément résolutif en quelques minutes Rechercher syndrome d'apnée du sommeil
Trouble visuel bref secondaire à une asymétrie d'exposition des deux rétines à une lumière vive
). La visualisation directe des vaisseaux rétiniens (issus de l'artère ophtalmique qui est la première branche de l'artère carotide interne) fournit des informations qui orientent le diagnostic étiologique (voir tableau 8-2
Tableau 8-2
Causes vasculaires de trouble visuel monoculaire transitoire.
Causes vasculairesCaractéristiques cliniques
Accident ischémique transitoire rétinien: occlusion transitoire de l'artère ophtalmique, de l'artère centrale de la rétine ou d'une branche de l'artère centrale de la rétine Baisse visuelle brève (quelques minutes, pas secondes), début brutal, souvent décrite comme une perte complète de la vision ou comme un rideau vertical Spasme de l'artère centrale de la rétine: épisodes répétés de baisse visuelle complète monoculaire isolée durant quelques minutes et régressant sans séquelle chez le sujet jeune (diagnostic d'exclusion après bilan neurovasculaire) 
Ischémie choroïdienneTVMT souvent décrit comme une vision brouillée, telle de la pluie, parfois avec une couleur violette ou bleue (dure souvent plus de 10 minutes) Angiographie rétinienne à la fluorescéine ou au vert d'indocyanine utile pour le diagnostic Évoquer une vascularite telle que l'artérite temporale de Horton 
Occlusion de la veine centrale de la rétineTVMT durant au moins 20 minutes et peu sévère, souvent décrit comme un brouillard Dilatation des veines ; rétine et nerf optique normaux au stade de TVMT qui précède, de quelques jours à semaines, l'occlusion de veine centrale de la rétine 
Syndrome d'ischémie oculaireTVMT durant souvent de 15 à 30 minutes et souvent précipité par l'orthostatisme, l'hypotension, les repas, l'effort physique ou l'exposition à des lumières vives Phosphènes et retard d'adaptation à la pénombre sont classiques Douleurs oculaires, notamment quand le patient se lève, et calmées lorsqu'il est allongé 
Neuropathie optique ischémiqueŒdème papillaire si NOIA aiguë Très évocatrice de vascularite, notamment artérite gigantocellulaire (la NOIA non artéritique n'est pas précédée par des troubles visuels transitoires)
NOIA: neuropathie optique ischémique antérieure ; TVMT: trouble visuel monoculaire transitoire.
).
Le diagnostic de trouble visuel transitoire d'origine vasculaire est parfois difficile et la suspicion d'un accident ischémique transitoire (AIT) rétinien doit conduire à pratiquer un bilan étiologique immédiat dans une unité neurovasculaire. Une démarche diagnostique rigoureuse (voir fig.8-1 à fig.8-3
Fig. 8-1
Évaluation d'un trouble visuelle transitoire: première étape.
Fig. 8-2
Évaluation d'un trouble visuel transitoire: résumé.CBH: syndrome de Claude Bernard-Horner ; CRP: C reactive protein ; DPAR: déficit pupillaire afférent relatif ; NFS: numération formule sanguine ; OCT: optical coherence tomography ; VS: vitesse de sédimentation.
Fig. 8-3
Conduite à tenir devant un accident ischémique transitoire rétinien.IRM: imagerie par résonance magnétique.
) permet le plus souvent d'évoquer le mécanisme du trouble visuel et d'envisager un bilan étiologique adapté à chacun de ces mécanismes [ 1–4 ].
L'atteinte est-elle monoculaire ou binoculaire ?
Un interrogatoire détaillé et directif permet de décrire le trouble visuel afin d'en déterminer le mécanisme le plus probable. Le plus important est de différencier un trouble monoculaire transitoire d'un trouble binoculaire transitoire (fig. 8-1). Un trouble monoculaire signe une atteinte préchiasmatique de la voie visuelle (œil, rétine, nerf optique homolatéral), tandis qu'une atteinte binoculaire correspond le plus souvent à une atteinte chiasmatique ou rétrochiasmatique. Cette étape est essentielle, car les étiologies et le bilan sont très différents selon qu'il s'agit d'une atteinte monoculaire ou binoculaire ( tableaux 8-1 à 8-3
Tableau 8-3
réversible Hypertensiones deux yeux: éclipses visuelles secondaires à un œdème papillaire de stase, hyperglycémie, syndrome des yeux secs 
Voir
Atteinte du chiasma optiqueDonne le plus souvent une baisse visuelle permanente bitemporale ou totale Apoplexie hypophysaire et anévrisme de la région hypophysaire peuvent donner des troubles visuels transitoires
Voies visuelles rétrochiasmatiquesHémianopsie latérale homonyme ou baisse visuelle bilatérale symétrique si atteinte des deux lobes occipitaux
Aura visuelle migraineusePhosphènes ou zigzag progressant sur 20 à 30 minutes (<1heure):
  • ils débutent sur un côté (jamais dans un seul œil) et peuvent atteindre la totalité du champ visuel
  • ils sont suivis de céphalées, mais peuvent être isolés
  • épisodes répétés sans séquelles
  • ils changent de côté
Causes vasculaires:
  • accident vasculaire cérébral ischémique occipital
  • thrombose veineuse cérébrale (sinus longitudinal postérieur)
  • accident vasculaire occipital hémorragique (malformation artérioveineuse)
Baisse visuelle brutale binoculaire et symétrique, de brève durée (quelques minutes), parfois avec éblouissement ou phénomènes visuels positifs
Épilepsies focales occipitalesPhénomènes visuels positifs binoculaires survenant dans un hémichamp visuel, durant quelques secondes et se répétant
Masse occipitaleDonne le plus souvent une hémianopsie latérale homonyme permanente, rarement transitoire
TraumatismeDonne le plus souvent une hémianopsie latérale homonyme ou une baisse visuelle binoculaire symétrique permanente, rarement transitoire
Hypoglycémie ou, plus rarement, hyperglycémieBaisse visuelle binoculaire symétrique transitoire
Syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible Hypertension artérielle maligne Encéphalopathie urémique Éclampsie Toxique: ciclosporine, tacrolimus Donne le plus souvent une hémianopsie latérale homonyme ou une baisse visuelle binoculaire symétrique permanente, rarement transitoire
Hallucinations visuellesPhénomènes visuels positifs binoculaires souvent transitoires
).
En cas d'atteinte hémianopsique bilatérale, les patients ne perçoivent souvent le trouble visuel que dans l'œil dont l'hémichamp temporal a été touché. Il est donc important de leur demander s'ils ont fermé un œil puis l'autre pour savoir si un œil ou deux yeux étaient atteints. Seule une réponse claire oriente d'emblée vers une atteinte monoculaire ou binoculaire certaine. Dans le cas contraire, deux autres questions sont très utiles pour déterminer si l'atteinte était binoculaire. La première est celle du respect du méridien vertical, la seconde est celle d'une difficulté de la lecture. Les troubles binoculaires chiasmatiques et rétrochiasmatiques respectent le méridien vertical, et le patient décrit souvent une coupure verticale de la vision. Les atteintes rétrochiasmatiques entraînent souvent une difficulté à la lecture, alors qu'une atteinte strictement monoculaire ne la gêne en général pas. Parfois, le trouble visuel transitoire résulte d'un épisode de diplopie binoculaire durant lequel les deux images sont superposées ou décalées. Le patient décrit alors souvent une vision floue plutôt qu'une vraie diplopie. Lorsque le patient ferme un œil puis l'autre, le flou visuel disparaît quel que soit l'œil caché et réapparaît en vision binoculaire.
Enfin, la présence d'autres symptômes et signes associés aide parfois à déterminer le mécanisme du trouble visuel (fig. 8-2 ; voir aussi fig. 8-3).
Signes permettant d'évoquer le mécanisme du trouble visuel
La durée du trouble visuel est souvent utile. Les troubles visuels de moins d'une seconde sont souvent en rapport avec une anomalie de la papille (œdème papillaire de stase ou drusen de la tête du nerf optique). Ils sont qualifiés d'éclipses visuelles qui surviennent typiquement de façon répétée, notamment lors des changements de position. Les épisodes de cécité monoculaire transitoire liés à une cause embolique artérielle rétinienne (AIT rétinien) ou à un spasme artériel sont plus longs et durent typiquement entre 1 et 5 minutes. Une baisse visuelle durant plus de 20 à 30 minutes à plusieurs heures n'est le plus souvent pas d'origine embolique et évoque plutôt une congestion veineuse ou une hypoperfusion oculaire.
La sévérité de la perte visuelle est également utile. Les troubles réfractifs, du film lacrymal et du segment antérieur provoquent une vision floue, mais jamais de cécité complète. Un flou visuel associé à la sensation de corps étrangers qui disparaît lorsque le patient se frotte les yeux évoque une anomalie du film lacrymal et/ou un syndrome sec oculaire. Une perte complète de la vision dans un œil suggère en revanche une cause vasculaire, probablement artérielle (AIT rétinien).
Les signes visuels positifs lors d'une atteinte monoculaire traduisent en général une ischémie rétinienne ou choroïdienne incomplète, mais sont non spécifiques. Ils sont plus fréquents en cas d'hypoperfusion que lors d'un embole rétinien, mais ils sont également décrits en cas de congestion veineuse et lors d'une occlusion carotidienne brutale comme dans les dissections.
La vision binoculaire d'un scotome scintillant suggère une aura visuelle migraineuse. Le trouble visuel transitoire est souvent décrit comme un scotome entouré d'une ligne en zigzag scintillante. Il s'étend progressivement dans un hémichamp visuel et peut s'étendre à la totalité du champ visuel des deux yeux. L'aura est souvent (mais pas toujours) suivie d'une céphalée migraineuse.
Les symptômes et signes parfois associés au trouble visuel sont également utiles. L'association avec des céphalées, une douleur du cuir chevelu, une claudication de la mâchoire, une diplopie transitoire, des douleurs scapulaires, une altération de l'état général est particulièrement évocatrice d'une maladie de Horton chez les patients de plus de 50 ans. Un trouble visuel associé à une douleur oculaire ou supra-orbitaire, voire la perception de halos autour des lumières peut évoquer une hypertonie oculaire par fermeture intermittente de l'angle iridocornéen. La survenue du trouble visuel après un effort physique suggère un glaucome par dispersion pigmentaire ou un phénomène d'Uhthoff. L'association avec des céphalées ou une douleur faciale évoque une dissection carotidienne, notamment s'il existe un syndrome de Claude Bernard-Horner ipsilatéral. Un trouble visuel unilatéral qui apparaît lorsque le patient regarde dans une direction révèle parfois une masse orbitaire [1].
L'examen ophtalmologique est toujours nécessaire
Un examen oculaire soigneux doit être réalisé avant les examens complémentaires ou une évaluation neurologique, afin d'éliminer des causes purement ophtalmologiques au trouble visuel transitoire. Il permet parfois de déterminer la cause du trouble visuel transitoire d'origine vasculaire en cas d'anomalie au fond d'œil. Il est réalisé en urgence afin de ne pas retarder le bilan vasculaire [ 1, 2, 4 ].
L' examen du segment antérieur inspecte le film lacrymal et recherche un syndrome sec qui est une cause très fréquente de trouble visuel transitoire. L'examen de la cornée recherche un kératocône ou une dystrophie cornéenne. La présence d'un faisceau de Krukenberg associé à une dépigmentation irienne évoque un syndrome de dispersion pigmentaire chez un sujet jeune et myope se plaignant de troubles visuels transitoires à l'effort. Un hyphéma explique parfois des troubles visuels monoculaires transitoires. Enfin, la gonioscopie élimine un glaucome par fermeture intermittente de l'angle, un iris plateau ou un syndrome de dispersion pigmentaire.
L' examen des pupilles recherche un phénomène de désafférentation pupillaire (déficit pupillaire afférent relatif [DPAR]) qui évoque une neuropathie optique ou un syndrome de Claude Bernard-Horner suggérant une dissection carotidienne homolatérale.
L' examen du fond d'œil est fondamental, notamment lorsqu'une cause vasculaire est suspectée. L'élimination d'un œdème papillaire ou de drusen de la tête du nerf optique responsables d'éclipses visuelles est facile. L'examen de la rétine après dilatation recherche un embole rétinien, des signes d'ischémie rétinienne (nodules cotonneux, hémorragies, œdème rétinien) ou des signes de stase veineuse (dilatation asymétrique des veines rétiniennes, tortuosité veineuse, hémorragies, exsudats).
Le diagnostic de spasme de l'artère centrale de la rétine n'est certain que lorsque le spasme artériel est directement visualisé ; c'est le plus souvent un diagnostic d'élimination après un bilan neurovasculaire détaillé normal chez un patient jeune ayant des épisodes répétés sans séquelles visuelles.
L' examen orbitaire et des mouvements oculaires peuvent montrer une exophtalmie lorsque le trouble visuel apparaît lors des mouvements du globe oculaire, évoquant une masse orbitaire. L'association de troubles visuels monoculaires transitoires avec une diplopie chez une personne de plus de 50 ans doit faire évoquer la maladie de Horton.
Des examens complémentaires ophtalmologiques sont également utiles lorsque le mécanisme de la baisse visuelle transitoire n'est pas clair. Un examen du champ visuel par périmétrie automatique montre parfois une hémianopsie latérale homonyme subtile non reconnue par le patient. L'angiographie rétinienne à la fluorescéine (avec les temps précoces sur l'œil concerné) est utile lorsqu'un mécanisme vasculaire est suspecté. L'identification d'une hypoperfusion choroïdienne suggère une maladie de Horton, un retard de remplissage veineux évoque une préocclusion de la veine centrale de la rétine, tandis qu'un retard artériel suggère une hypoperfusion oculaire ; l'angiographie montre parfois des petits emboles artériels ou des occlusions des branches artérielles rétiniennes distales, parfois difficiles à déceler lors de l'examen du fond d'œil.
Prise en charge des patients avec un trouble visuel transitoire
Les troubles visuels transitoires dont le mécanisme est vasculaire peuvent révéler l'artérite gigantocellulaire ou précéder un AVC et justifient donc une évaluation en urgence (fig. 8-2 et 8-3). Au terme de l'interrogatoire et de l'examen oculaire, un mécanisme possible du trouble visuel transitoire peut être évoqué dans la majorité des cas. Lorsqu'un mécanisme vasculaire est évoqué, un bilan urgent est nécessaire en milieu spécialisé.
Le diagnostic présumé d'AIT rétinien indique un risque potentiel important de baisse visuelle permanente, d'AVC ou cardiaque qui est maximal dans les jours suivant la baisse visuelle. Il est donc essentiel d'envoyer ces patients directement dans un service d'urgence associé à une unité neurovasculaire afin de faciliter le bilan, le traitement de la cause et l'initiation d'une prévention vasculaire [ 2–6 ]. Il y a de multiples centres spécialisés en France et il est recommandé aux ophtalmologistes de prendre contact à l'avance avec le centre le plus proche afin d'établir une filière permettant l'accès aux soins rapide1 . Il est préférable de ne pas évaluer ces patients en externe afin de ne pas retarder la prise en charge par les spécialistes.
Bibliographie
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