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Chapitre 20
Diplopie transitoire

V. Toanen

Points importants
  • Une diplopie transitoire peut être un motif de consultation en neuro-ophtalmologie, parfois en urgence.
  • Elle peut être bénigne ou témoigner d'une maladie potentiellement grave ou urgente (accident vasculaire cérébral, maladie de Horton, myasthénie).
  • L'examen clinique est le plus souvent normal lorsque le patient est vu en consultation.
  • Un interrogatoire minutieux, précisant les caractéristiques de la diplopie et les signes associés, permet d'orienter le diagnostic étiologique et la prise en charge.
Introduction
On entend par diplopie transitoire un épisode de diplopie binoculaire d'une durée variable, de quelques secondes à moins de 24 heures, totalement résolutif. Cet épisode peut être unique ou se répéter réalisant une diplopie intermittente. Nous n'aborderons pas dans ce chapitre les diplopies transitoires monoculaires.
Interrogatoire
Un interrogatoire précis et systématique, avant même l'examen clinique, oriente souvent vers le diagnostic étiologique et permet de déterminer les examens complémentaires à réaliser et le degré d'urgence de la prise en charge. Il est important de noter le terrain, les antécédents notamment neurologiques et neurochirurgicaux, ophtalmologiques (strabisme, correction optique, amblyopie, rééducation orthoptique, etc.), ORL (sinusite chronique, chirurgie nasosinusienne, traumatisme orbitaire), les facteurs de risque cardiovasculaires et les prises de médicaments.
L'interrogatoire précise les caractéristiques de la diplopie. S'agit-il bien d'une diplopie binoculaire, c'est-à-dire d'une vision double disparaissant à l'occlusion d'un œil et de l'autre ? Ce point est parfois difficile à faire préciser. Il faudra donc prendre soin d'éliminer par l'interrogatoire ce qui n'est pas une diplopie (flou visuel, métamorphopsies, oscillopsies, etc.) [1]. À l'inverse, certains patients peuvent rapporter un flou visuel transitoire, qui est en réalité une diplopie binoculaire transitoire car s'améliorant à l'occlusion d'un œil. Une diplopie transitoire binoculaire oriente vers une pathologie neuro-ophtalmologique des voies oculomotrices efférentes (de l'encéphale aux muscles oculomoteurs) ou strabologique. L'interrogatoire précise:
  • la durée de l'épisode : quelques secondes à plusieurs heures ;
  • la direction de la diplopie – horizontale, verticale, oblique, torsionnelle– et son éventuelle variabilité ;
  • le mode d'installation : d'emblée maximum ou progressif ;
  • les circonstances de survenue : moment de la journée (le matin au réveil orientant vers une orbitopathie dysthyroïdienne ou le soir orientant vers une myasthénie), lors d'activités sportives, fatigue, traumatisme crânien, etc. ;
  • les facteurs déclenchants : fixation visuelle en vision de loin ou de près, lecture, position du regard, position de la tête, etc. ;
  • le mode de résolution de l'épisode : brutal, progressif, spontané, position du regard, au prix d'un effort du patient, etc. ;
  • les signes et symptômes associés à l'épisode et leur chronologie : douleur, céphalées, ptosis, etc. Certains points en faveur de pathologies graves ou urgentes mettant en jeu le pronostic vital ou fonctionnel ophtalmologique doivent être spécifiquement recherchés ;
  • les symptômes d'une maladie de Horton : céphalées, douleurs articulaires inflammatoires, claudication de la mâchoire, perte de poids, antécédents de cécité monoculaire transitoire, hyperesthésie du cuir chevelu ;
  • les symptômes de myasthénie généralisée : ptosis, dysphonie, fausse-route, dyspnée ;
  • les symptômes et signes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) : vertige, nystagmus, ataxie, dysarthrie.
Examen clinique
L'examen clinique est le plus souvent normal et comprend la mesure de l'acuité visuelle corrigée, l'examen de l'oculomotricité extrinsèque et intrinsèque, l'examen du fond d'œil. Il est éventuellement complété par un examen neurologique.
L'examen de l'oculomotricité extrinsèque (ductions, versions, saccades et mouvements oculaires anormaux), l'étude de la sensorialité (stéréoscopie, correspondance rétinienne) et l'examen sous écran unilatéral puis alterné à la rechercher d'une hétérophorie ou d'un strabisme sont essentiels. Ces examens cliniques sont éventuellement complétés par un bilan orthoptique avec un examen au verre rouge, une déviométrie, un coordimètre, l'étude de la torsion oculaire objective sur des rétinophotographies, une manœuvre de Bielschowsky, une mesure de l'amplitude de fusion ou vergences (à la recherche d'une insuffisance de convergence ou divergence). Une réfraction sous cycloplégie peut être réalisée si besoin.
En fonction de l'étiologie suspectée, des manœuvres peuvent parfois déclencher la diplopie et aider ainsi au diagnostic : une position particulière du regard (masse intra-orbitaire pouvant être responsable d'une diplopie positionnelle transitoire par restriction musculaire), des efforts répétés oculaires et palpébraux (myasthénie), des efforts successifs et rapides entre le champ d'action de l'oblique supérieur atteint et la position primaire ( click syndrome ) et un effort prolongé dans le champ d'action du muscle atteint (neuromyotonie oculaire). L'examen recherche un ptosis (en faveur d'une myasthénie), une rétraction palpébrale (dysthyroïdie), une exophtalmie (processus intra-orbitaire), une anesthésie cornéenne (V1).
Examens complémentaires
Il n'existe pas de bilan standard étiologique d'une diplopie transitoire. Les principales causes peuvent être diagnostiquées par un interrogatoire et un examen clinique soigneux qui orientent les examens complémentaires et leur délai de réalisation. Chez tout patient de plus de 50 ans consultant en urgence pour une diplopie transitoire, un syndrome inflammatoire biologique (numération formule sanguine, C-reactive protein , vitesse de sédimentation) doit être recherché en urgence à la recherche d'une vascularite, notamment une maladie de Horton. Le tableau 20-1
Tableau 20-1
Étiologies des diplopies binoculaires transitoires.
Mécanisme/localisationÉtiologiesExamens complémentaires
Neurologique vasculaire
  • Vascularites: maladie de Horton, LED, SAPL, Takayashu
  • AIT vertébrobasilaire
  • AVC hémorragique
  • Fistule carotidocaverneuse
  • Dissection de la carotide interne (rare)
Bilan biologique inflammatoire, neuro-imagerie selon la topographie suspectée: IRM cérébrale, angio-TDM, etc. 
CompressifCompression débutante extrinsèque d'un nerf oculomoteurIRM cérébrale et orbitaire
InflammatoireSEP: phénomène d'Uhthoff, OIN IRM cérébrale, PL
Musculaire
  • Syndrome myasthénique
  • Paralysies périodiques primitives (canalopathies) et myotonies congénitales
  • Ac anti-R-Ach, IRM cérébrale et orbitaire, EMG
  • Biopsie musculaire, bilan génétique
Autres
  • HIC et hypotension intracrânienne (post-rachianesthésie ou PL)
  • Épilepsie
  • Migraine avec aura du tronc cérébral
  • Post-anesthésie locale (dentaire, orale, sinusienne)
IRM cérébrale et orbitaire, PL, EEG
Orbitaire
  • Orbitopathie dysthyroïdienne
  • Myosite
  • Masse intra-orbitaire
  • Traumatisme orbitaire
TDM ou IRM orbitaire, TSH, T4, TRAK
Strabologique
  • Hétérophorie décompensée
  • Strabisme divergent intermittent (ou exophorie/exotropie intermittente)
  • Ésotropie intermittente
  • Insuffisance de convergence
  • Déneutralisation sur CRA
  • Décompensation d'une paralysie congénitale du muscle oblique supérieur
Si doute diagnostique, IRM orbitaire et cérébrale
Hyperactivité musculaire
  • Spasme en convergence
  • Myokimie du muscle oblique supérieur
  • Neuromyotonie oculaire
IRM orbitaire et cérébrale
Métabolique
  • Hypocalcémie
  • Hypo-/hyperglycémie
Bilan sanguin
Instabilité de fusion motrice et sensorielleSyndrome de glissement des hémichamps visuelsChamp visuel
Ac anti-R-Ach: anticorps antirécepteur à l'acétylcholine ; AIT: accident ischémique transitoire ; AVC: accident vasculaire cérébral ; CRA: correspondance rétinienne anormale ; EEG: électro-encéphalogramme ; EMG: électromyogramme ; HIC: hypertension intracrânienne ; IRM: imagerie par résonnance magnétique ; LED: lupus érythémateux disséminé ; OIN: ophtalmoplégie internucléaire ; PL: ponction lombaire ; SAPL: syndrome des anticorps antiphospholipides ; SEP: sclérose en plaques ; T: tétra-iodothyronine ; TDM: tomodensitométrie ; TRAK: (anticorps anti récepteur à la TSH) ; TSH: .
liste les examens complémentaires à demander afin de confirmer un diagnostic suspecté.
Étiologies
Les causes de diplopie binoculaire transitoire sont nombreuses et peuvent relever de plusieurs mécanismes. Mécanismes et causes sont regroupés et classées dans le tableau 20-1. Il n'existe pas d'étude épidémiologique sur la fréquence respective de ces différentes étiologies.
Étiologies neuro-ophtalmologiques
Maladie de Horton
Une diplopie transitoire peut être la première manifestation d'une vascularite, notamment une maladie de Horton. La physiopathologie n'est pas toujours claire, elle serait liée à une ischémie transitoire des muscles oculomoteurs, des nerfs oculomoteurs ou du tronc cérébral. Il s'agit d'un signe fréquent, rapporté dans 6 à 25% des cas en fonction des séries. Les patients présentant une diplopie transitoire ont significativement plus de signes ophtalmologiques ou généraux en rapport avec la maladie de Horton, notamment céphalées et claudication de la mâchoire[ 2–4 ].
Accident ischémique transitoire
Des troubles visuels transitoires sont retrouvés dans 35 % des cas lors d'un accident ischémique transitoire (AIT). La diplopie est le deuxième symptôme le plus fréquent (13 à 16% des cas selon les séries) après la cécité monoculaire transitoire (35%)[ 5–9 ]. Une diplopie transitoire peut être due un AIT dans le territoire vertébrobasilaire, qui comprend la fosse postérieure (cervelet, tronc cérébral) et la majorité du thalamus. D'autres symptômes neurologiques en rapport avec une atteinte du tronc cérébral (vertige, nystagmus, ataxie, dysarthrie) sont le plus souvent associés. Une diplopie binoculaire transitoire d'origine vasculaire peut également être due à un AVC hémorragique du tronc cérébral. Dans de rares cas, elle peut révéler une fistule carotidocaverneuse ou une dissection de la carotide interne par ischémie ou compression d'un nerf oculomoteur au niveau du sinus caverneux.
Syndromes myasthéniques
La myasthénie auto-immune est la forme la plus fréquente des syndromes myasthéniques. L'atteinte oculomotrice et/ou palpébrale est souvent inaugurale. La diplopie binoculaire est la deuxième manifestation clinique ophtalmologique après le ptosis. L'atteinte oculomotrice est très variable, pouvant simuler n'importe quel trouble oculomoteur (voir chapitre 17 ). La diplopie binoculaire est typiquement variable se majorant à l'effort et prédominant le soir. L'examen clinique ophtalmologique recherche spécifiquement une faiblesse des orbiculaires, un ptosis majoré à l'effort et un ralentissement des saccades.
Sclérose en plaques
La sclérose en plaques et les autres inflammations du système nerveux central peuvent être à l'origine de diplopie transitoire par phénomène d'Uhthoff. La diplopie est alors déclenchée par l'exercice physique, une infection, une fièvre, l'exposition à la chaleur ou le stress [10].
Hyper- et hypotension intracrânienne
Le nerf VI est particulièrement sensible à la pression intracrânienne du fait de son long trajet cisternal et de sa direction verticale. Une hypertension intracrânienne comme une hypotension intracrânienne, par exemple post-ponction lombaire ou post-rachianesthésie, peuvent être responsables de diplopie transitoire par atteinte du nerf VI. Celle-ci est parfois positionnelle, notamment dans le syndrome d'hypotension intracrânienne, où elle se résout en décubitus.
Étiologies strabologiques
Décompensation d'une hétérophorie
Une hétérophorie est une déviation oculaire maintenue latente par la fusion sensorielle et motrice. Une hétérophorie décompensée est responsable de signes fonctionnels souvent importants : diplopie transitoire, asthénopie, céphalées, douleurs oculaires, difficultés à la fixation visuelle en vision de loin ou de près. La diplopie est le plus souvent horizontale (éso-ou exophorie) et plus rarement verticale. Les facteurs classiques de décompensation d'une hétérophorie sont l'âge, une prise médicamenteuse (neuroleptiques, anxiolytiques), la modification de la réfraction (chirurgie de la cataracte, chirurgie réfractive) ou tout problème ophtalmologique acquis entraînant une baisse d'acuité visuelle ou un trouble du champ visuel uni- ou bilatéral.
Insuffisance de convergence
L'insuffisance de convergence est une diminution de l'amplitude motrice de fusion en convergence en vision de près. Les symptômes sont nombreux et non spécifiques : diplopie transitoire, asthénopie, flou visuel transitoire, céphalées, difficultés à la lecture, difficultés à la fixation visuelle, etc. Le bilan orthoptique met souvent en évidence une hétérophorie horizontale plus ou moins importante en vision de près et une diminution de l'amplitude de fusion. L'insuffisance de convergence peut être également associée à des pathologies neurologiques, telles que des maladies neurodégénératives (maladie de Parkinson, paralysie supranucléaire progressive, maladie de Huntington, etc.).
Strabisme divergent intermittent et ésotropie intermittente
Le strabisme divergent intermittent (ou exophorie/exotropie intermittente) est la forme la plus fréquente des strabismes divergents. La déviation se manifeste surtout en vision de loin et les périodes d'exotropie apparaissent fréquemment en cas de fatigue, d'inattention. La diplopie est rare en raison de la suppression et n'est rapportée spontanément que chez l'adulte.
L'ésotropie intermittente peut être considérée comme un tableau clinique « symétrique » du strabisme divergent intermittent [11]. Touchant l'adulte, souvent myope, elle se manifeste par une diplopie horizontale en vision de loin qui s'aggrave progressivement avec le temps. Cette diplopie permanente est parfois intermittente avec une alternance de phases avec diplopie et sans diplopie (par neutralisation). Il n'y a en général pas de diplopie en vision de près. L'examen clinique retrouve une ésotropie de loin, qui se majore à l'examen sous écran alterné, et un angle de près souvent identique à l'angle de loin après un examen sous écran alterné.
Paralysie congénitale du muscle oblique supérieur
La paralysie congénitale du muscle oblique supérieur peut être responsable d'une diplopie binoculaire verticale ou oblique. Souvent, la diplopie est initialement intermittente, favorisée par la fatigue, la prise de médicaments psychotropes, ou un traumatisme crânien mineur, puis devient constante. Le bilan ophtalmologique met en évidence classiquement un torticolis tête penchée à l'opposé du côté paralysé, une hypertropie du côté paralysé augmentant en adduction, une manœuvre de Bielschowsky positive et une excyclotorsion au fond d'œil. L'aspect du coordimètre est souvent caractéristique.
Autres étiologies plus rares
Diplopie transitoire post-anesthésie locale
Une diplopie transitoire est la complication ophtalmologique la plus fréquente (40 % des cas) des anesthésies locales lors d'une chirurgie dentaire ou intra-orale. Elle est due le plus souvent à une paralysie du muscle droit latéral après un bloc du nerf alvéolaire inférieur ou alvéolaire postérosupérieur. La diplopie s'installe immédiatement après l'anesthésie et est complètement résolutive dans les 6 heures. Le mécanisme n'est pas clairement établi, mais serait dû à un passage intravasculaire artériel ou veineux de la solution anesthésique [12]. Des cas de diplopie transitoire après une anesthésie locale pharyngée (par exemple, pour une échographie transœsophagienne) ou une chirurgie endoscopique nasosinusienne (utilisation d'anesthésiques locaux responsables d'un bloc du nerf intranasal sphénopalatin) ont également été rapportés.
Click syndrome
Il s'agit d'une forme rare de syndrome de Brown, qu'il soit congénital ou acquis. Il existe un ressaut audible ou palpable ( click ), ressenti par le patient, lors de l'apparition ou de la disparition de la diplopie pendant le mouvement d'élévation et d'adduction de l'œil. Il est dû au blocage et au déblocage mécanique du muscle oblique supérieur dans la trochlée.
Syndrome de glissement des hémichamps visuels
Chez un sujet normal, il existe un chevauchement des hémichamps visuels nasaux permettant une vision binoculaire et le maintien d'une fusion. En cas d'hémianopsie bitemporale complète dans le cadre d'un syndrome chiasmatique, les hémichamps visuels nasaux se juxtaposent sans chevauchement. En cas d'hétérophorie sous-jacente, celle-ci se décompense et se manifeste par une diplopie intermittente, horizontale, verticale ou oblique par rupture et instabilité de la fusion sensorielle liée à un glissement des hémichamps visuels nasaux. Des phénomènes similaires peuvent se retrouver également chez des patients avec des déficits bilatéraux horizontaux altitudinaux secondaires à une neuropathie optique ou une rétinopathie, ou d'autres pathologies ophtalmologiques responsables de déficits importants du champ visuel [13].
Conclusion
La prise en charge d'une diplopie transitoire nécessite un interrogatoire précis. Dans la majorité des cas, il permet d'évoquer le diagnostic étiologique le plus probable et ainsi d'orienter de manière raisonnée les examens complémentaires et de déterminer le degré d'urgence de prise en charge.
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